Déjouant tous les sondages, le républicain Donald Trump, 70 ans, milliardaire à la mèche orangée et l’ego surdimensionné, a été élu président des Etats-Unis, devenant ainsi l’improbable « héros politique » de cette année électorale. Un véritable séisme.
« Il est temps de se rassembler, comme un peuple uni. Je serai le président de tous les Américains », a-t-il lancé devant une foule en délire, après avoir félicité son adversaire, « qui l’a appelé pour reconnaître sa défaite : Elle s’est bien battue, et nous devons lui être reconnaissants. »
Il a remporté 290 grands électeurs (la quasi-totalité des grands Etats pivots – la Floride, l’Ohio, la Caroline du Nord…) sur les 270 nécessaires pour gagner, contre 218 pour Hillary Clinton.
« Je veux dire à la communauté internationale que, bien que nous mettrons toujours les Etats-Unis en premier, nous aurons des relations honnêtes. Nous nous entendrons avec tous les autres pays qui ont la volonté de s’entendre avec nous », a-t-il poursuivi.
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« Je m’engage auprès de tous les citoyens à être le président de tous les Américains » dit Donald Trump #ElectionNight pic.twitter.com/KIGMcIY4oV
— franceinfo (@franceinfo) 9 novembre 2016
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La campagne virulente et outrancière menée par Trump, ponctuée par un nombre incalculable de dérapages, et qui n’a cessé d’être dénoncée par les media et l’establishment américain ces derniers mois, a trouvé un écho au delà des seuls électeurs blancs de la classe moyenne, des hommes en particulier, qui constituent le coeur de son électorat. Hillary Clinton, qui avait compté sur une participation accrue des minorités, des latinos et des afro-américains, ainsi que des femmes, n’a vraisemblablement pas mobilisé autant qu’espéré.
Donald Trump a par ailleurs annoncé son intention de revenir sur le droit au mariage des couples de même sexe, jugé « fondamental » en juin 2015 par la cour suprême, dont les décisions s’imposent à tous les États. Mais en dépit de sa majorité républicaine qui compte beaucoup d’ultra-conservateurs, l’initiative semble hors de portée.
Avant même le résultat définitif du vote, Marine Le Pen félicitait dans un tweet le « nouveau résident des Etats-Unis Donald Trump et (le) peuple américain, libre ! ».