Généraliste, acupuncteur, mais également homéopathe, il propose sur son site, Médecine intégrée, portail des médecines alternatives, un enseignement à distance pour accéder aux remèdes naturels et prétend, entre-autres, pouvoir « traiter » les troubles du comportement sexuel, et l’homosexualité.
Il ne s’agit pas « d’une pathologie, mais d’un symptôme particulier », selon le Dr. Jean-Yves Henry, qui évoque « un choix de vie de patients « border-line » (personnalités intéressantes par ailleurs). Il se trouve que la matière médicale homéopathique comporte des remèdes agissant sur l’exacerbation de ces symptômes ».
La publication n’est pas récente, elle date de 2009, mais a été exhumée, en pleine polémique sur la l’homéopathie en France, pratique qui consiste à administrer des substances en très petite quantité pour guérir. Ce mode de soin est contesté, depuis son invention en 1796 par le médecin allemand Samuel Hahnemann, et pourrait bientôt faire l’objet d’une évaluation scientifique.
La discipline est ésotérique, nourrie par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies à l’efficacité illusoire, se sont même insurgés, dans une tribune sur le Figaro, plus d’une centaine de professionnels de la santé, appelant le Conseil de l’ordre à ses responsabilités : « veiller à ce que ses membres n’utilisent pas leur titre pour promouvoir des pratiques dont la science n’a jamais pu prouver l’utilité, voire qui présentent une certaine dangerosité », et ne deviennent « les représentants de commerce d’industries peu scrupuleuses. Il doit sanctionner ceux ayant perdu de vue l’éthique de leur exercice. »
La rédaction d’Allodocteurs a tenté de contacter le médecin, en vain.
Jean-Yves Henry exerce depuis 2004 dans les villes de Lausanne et Genève.
Rappelons que les services visant à « guérir » les personnes ayant une orientation sexuelle non hétérosexuelle n’ont aucune justification médicale et représentent une menace grave pour la santé et le bien-être de celles et ceux qui les subissent. L’homosexualité n’est pas un trouble ou une maladie, et ne nécessite aucun « remède ».