Le 29 octobre dernier, Eric Zemmour, alors presque candidat à l’élection présidentielle, en visite pour une conférence à Pleurtuit, en Ille-et-Vilaine, a notamment déclaré, en évoquant les personnes LGBTQ+, « Nous devons virer ces gens-là de notre école ». « Laisser entrer le lobby LGBT avec cette idéologie transgenre, je trouve ça criminel ».
Il s’indignait de l’effondrement du niveau scolaire en France, jugeant, « pour bien enfoncer le clou », que l’Education Nationale en était aussi devenue « une machine à propagande, une machine à endoctriner nos enfants, une machine à leur imposer l’idéologie totalitaire des LGBT et autres islamogauchistes (…) ».
« Je pense que Monsieur Blanquer sait très bien que c’est une abomination que de favoriser des traitements comme l’arrêt de la puberté par des traitements chimiques, parce que c’est cela ce qu’on ne dit jamais ! (…) Donc si ces enfants ont des états d’âme sur leur identité sexuelle, on va jusqu’à arrêter leur puberté par des traitements chimiques, par leur faire des opérations. C’est ce qui se passe aux Etats-Unis, c’est ce qui se passe en Suède, c’est une abomination. Et que Monsieur Blanquer qui, je pense, pense exactement comme nous, soit assez faible, ou assez lâche ou assez démagogique, pour laisser entrer le lobby LGBT avec cette idéologie transgenre, je trouve ça, oui, criminel (…) ».
Ce 27 juillet 2022, STOP homophobie et Mousse déposent plainte contre Eric Zemmour pour provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.
Pour Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « caractériser les personnes LGBT de « ces gens-là » ou encore de « lobby » est condamnable par la loi, d’où la plainte de Mousse et STOP homophobie, qui luttent au quotidien pour faire évoluer les mentalités. ».