Le coup de foudre traditionnel a bien lieu, avec le trouble qui s’ensuit, “les silhouettes graciles” et “le sourire éblouissant”, mais cette fois pas de beau mâle musclé et ténébreux à l’horizon, mais une idylle exclusivement féminine, sur fond de compétition olympique.
700 titres, 9 millions de livres vendus par an, la collection Harlequin vend de la romance hétérosexuelle depuis près de 65 ans (depuis 35 ans en France). Les romans sont essentiellement lus par les femmes de 40 à 60 ans, mais comme le souligne lexpress.fr, le lectorat rajeunit et la maison s’adapte en diversifiant son offre. Les collections se sont multipliées : polar, jeunesse, fantastique. En 2008 Harlequin a même lancé la collection “Spicy”, version porno-soft du roman à l’eau de rose.
Usant des mêmes ressorts qui ont fait le succès de la collection, “Nadya & Elena” est sorti en avril, en plein débat sur le mariage pour tous. “J’ai commencé à ressentir l’envie de faire entrer l’homosexualité dans mon écriture. Puisque cette réalité faisait partie de ma vie depuis plus de quinze ans maintenant, il était grand temps qu’elle fasse aussi partie de mes livres !” explique sur son site Sylvie Géroux, l’auteur.
Opportunisme, opération marketing ou révolution, “Nadya & Elena” annonce peut-être la naissance d’une collection arc-en-ciel chez Harlequin, entièrement dédiée aux amours homosexuelles.
Nadya & Elena Sylvie Géroux (HQN-eBook – 83 pages, 1,99 €)