La boxeuse camerounaise Cindy Ngamba, âgée de 25 ans, est entrée dans l’histoire des Jeux Olympiques ce jeudi 8 août en remportant à Roland-Garros la première médaille pour l’équipe olympique des réfugiés, une médaille de bronze.
Porte-drapeau de cette équipe lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, elle a été battue en demi-finales par la Panaméenne Atheyna Bylon dans la catégorie des moins de 75 kg. Cependant, elle devient un symbole puissant de résilience, de courage et d’espoir pour des millions de personnes à travers le monde.
« Un parcours hors du commun, forgé par l’exil et la lutte contre l’injustice, qui résonne profondément avec notre combat pour l’égalité et les droits humains », a réagi Terrence Khatchadourian, secrétaire général de STOP homophobie.
Originaire de Douala, au Cameroun, Cindy Ngamba réside désormais à Bolton, dans le nord-ouest de l’Angleterre avec un statut de réfugiée. N’ayant pas obtenu de passeport elle n’a pu concourir au sein de la délégation britannique ni représenter son pays, qu’elle a fui en raison de son homosexualité. Au Cameroun, l’homosexualité est en effet un crime passible de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 200 000 francs CFA (environ 305 euros).
D’où son intégration dans l’équipe olympique des réfugiés (ROT), créée par le Comité International Olympique (CIO) avant les Jeux de Rio de 2016 pour offrir une plateforme aux athlètes déplacés par les conflits et les crises. Il y en avait 36 à Paris, 23 hommes et 13 femmes, originaires de onze pays, l’Afghanistan, la Syrie, le Soudan, Sud-Soudan, l’Éthiopie, l’Iran, la République démocratique du Congo, l’Érythrée, le Cameroun, Cuba et Venezuela.
Un combat pour tous les Réfugiés
Cindy Ngamba incarne la force, la détermination et la persévérance. Son succès à Roland-Garros dépasse largement le cadre sportif, devenant une source d’inspiration pour tous ceux qui, comme elle, ont été contraints de quitter leur foyer dans l’espoir d’un avenir meilleur. Elle a d’ailleurs dédié sa victoire à tous les réfugiés, les encourageant à persévérer, à travailler dur et à croire en eux-mêmes :
« Il y a des millions de réfugiés dans le monde, et beaucoup d’entre eux ne sont pas des athlètes, mais des personnes confrontées à tant de défis qu’elles ont perdu confiance en elles-mêmes… Cette médaille est pour tous ceux qui ont dû fuir leur maison. Elle montre que nous sommes forts et que nous pouvons réaliser nos rêves malgré les obstacles ».
Nous lui exprimons nos plus sincères félicitations et remerciements.
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