Avec pas moins de 41 films sur la thématique de l’homosexualité, le festival « Des images aux mots » a démarré sa 8e édition ce jeudi soir au cinéma ABC, à Toulouse, et il se poursuit jusqu’au 8 février.
Le festival « Des images aux mots » met en scène des films lesbiens-gays-bi et trans, osant lever un tabou longtemps installé dans le cinéma. L’adolescence, moment particulièrement vulnérable et sensible, est toujours privilégiée dans ce festival qui l’an passé a rassemblé près de 2 500 personnes dans divers lieux de la ville. Cette année, c’est le film Little crushers qui ouvre ce soir jeudi l’édition au cinéma ABC autour du parcours de trois jeunes adultes en quête d’identité. Mais c’est le film néerlandais Boys également à l’ABC qui signe résolument l’histoire du premier amour entre Sieger et Marc, deux amis, pendant les vacances d’été.
Le Brésil joue la carte du Premier regard à la fin de l’été à Sao Paulo. Un premier long-métrage touchant entre Gabriel et Léonardo, aveugle. Comment savoir que l’amour est là lorsqu’on est dans un monde d’obscurité ?
Mais l’adolescence n’est pas l’unique moment de l’existence où vibrent la passion et les émotions nouvelles.
L’homosexualité sortie du placard
Le festival Des images aux mots se penche aussi sur le 3e âge, période à la fois de certitude et de doutes, durant laquelle tout est encore possible. Le film canadien Tru Love, proposé le 4 février à l’ABC, raconte justement l’itinéraire de trois femmes : la mère, sa fille et une amie de celle-ci. Entre rencontre et liens tissés, ces vies vont prendre une forme de renaissance à l’aube de la vie.
Parallèlement à ces films optimistes qui parlent de l’amour vécu librement, n’oublions pas que l’homosexualité a été et est toujours dans certains pays un sujet de grande violence. La Cinémathèque propose de présenter deux visages de l’homophobie : rumeur et chantage. Dans le premier, La Rumeur, film américain de William Wyler de 1961, Audrey Hepburn et Shirley MacLaine, sans en être vraiment conscientes à l’époque, parlent avant l’heure, sous mots cachés (période oblige) des ravages causés par une rumeur infondée. Le 3 février, c’est la Victime de Basil Dearden qui fait entendre pour la première fois au cinéma le mot homosexualité dans la bouche d’un avocat interprété par Dirk Bogarde. L’acteur britannique accepte là un rôle refusé par ses collègues. Sa carrière en sera auréolée.
Infos : des-images-aux-mots.fr et ladepeche.f
En image : Le fim «Au premier regard» raconte l’amour entre deux adolescents dont l’un est malvoyant. /Photo DR