Coming-out surprise au Zimbabwe : Quand le fils de Robert Mugabé, dictateur homophobe, révèle son homosexualité

Sacré rebondissement et retour de bâton. Il nous destinait à l’enfer, prévoyant maints supplices et, dans ses meilleurs jours, nos têtes sur des pieux… mais Monsieur le Président du Zimbabwe vient pourtant d’apprendre à son insu, qu’il était également « porteur de la graine d’homos« , comme il aime si charitablement le préciser, ceux-là même « pires que des porcs… »

C’est pas les feux de l’Amour mais c’est tout comme. Chipape, le troisième fils de Robert Mugabé, l’aura en effet déclaré dans un entretien « émotion » sur les antennes de l’émission britannique « Good Morning U.K drive-time radio DJ » : « Je suis gay ! » Destinée quand tu nous tiens.

« Je ne peux plus vivre en faisant semblant ou me terrer sans rien dire et laisser mon père s’épancher dans la haine. Autant qu’il le sache. Il transporte également dans ses gènes, puisqu’il pense que c’est une erreur de la nature, l’essence même de ce qu’il aura détesté. Et si j’ai décidé de sortir du placard comme on dit, c’est pour aider mes sœurs et frères Zimbabwéens à réaliser qu’il est nécessaire maintenant de penser nous-mêmes, et non plus vivre en fonction des préjugés de dictateurs comme mon père, même si le chemin est difficile. »

Exercer le pouvoir de la pensée indépendante dans un pays africain, dirigé par un homme d’état jugé criminel qui doit sa réélection à un programme qui promettait tristement à la population de « laisser ces chiens d’homos croupir en cellule » ? Tout un rêve mais pourquoi pas. C’était déjà une décision courageuse que de l’avouer mais qu’en pense Monsieur Le Président ? Rappelons, en effet, que Robert Mugabé est lourd d’un historique violent et particulièrement homophobe. Alors, déclarer les personnes LGBT comme la pire dérive de l’humanité et constater que sa progéniture fait partie de « la famille », il aura dû frôler l’attaque…

« Pour le moment, j’ai préféré lui laisser un peu de temps pour mener son propre cheminement avant l’acceptation… mais j’espère vraiment que mes déclarations vont interpeller et permettre à d’autres parents de se poser la question : et si mon fils était gay? Mon pays, mon peuple, et l’Afrique auraient mieux, pour construire l’avenir, que de s’acharner à faire de la vie des populations minoritaires un enfer. »

Chipape Mugabé, vivait jusque là avec épouse et enfants, et comme il le stipule : « en couple malheureux, enfermé dans un piège pour cacher ma véritable orientation ». Mais ses récentes déclarations l’ont complétement rapproché de son ex-femme, et ils sont plus complices que jamais.

« Avant de persécuter une personne parce que son homosexualité, tout le monde devrait d’abord se demander, en quoi l’amour d’un homme pour un autre homme pourrait altérer la vie d’autrui, et de quelle façon la torture pourrait améliorer la notre ? Je le répète assez souvent : je ne pense pas qu’être hétéro soit une indication de force, comme d’ailleurs être gay celui d’une marque de faiblesse. Ce qui définit à mon sens nos qualités, forces ou faiblesses, c’est surtout la manière dont nous allons nous élever pour surpasser les péripéties de la vie… » a conclu Chipape Mugabe.

Quand on pense que Robert Mugabé passe son temps à utiliser « Dieu » pour justifier ses propos. On dirait bien que Dieu en a assez de se voir manipuler pour propager la haine. Avis donc à tous les homophobes, Dieu est amour par un paravent contre l’adversité de vos amalgames.

>> On ignore si cette actualité propagée par le site « lifestyletabloids » est exacte sachant que sur les réseaux de nouvelles déclarations stipulent le contraire depuis hier. Campagne de désinformation pour taire et cacher cet aveu ?

Terry G./Joelle B. @stop_homophobie