Alors âgée de 19 ans, Amélie Mauresmo, en plein tournoi de l’Open d’Australie, révélait son homosexualité. A l’époque, la championne de tennis était la deuxième tenniswoman à parler ouvertement de son orientation sexuelle, la première étant Martina Navratilova.
Dans les colonnes de l’Equipe, la joueuse française est revenue aujourd’hui sur ce moment qui a été incontestablement l’un des plus marquants de sa vie. « Sur le fond, je ne regrette pas de l’avoir fait car cela expliquait un certain nombre de choses. Mais rétrospectivement, dans la forme, j’aurais certainement dû le faire autrement, de façon moins brutale. Cela a été très dur après », se souvient l’actuelle capitaine de l’équipe de France de Fed Cup.
En effet, les mois suivants ont été plus compliqués à gérer pour la jeune femme, qui s’est soudainement attirée l’attention des médias. « La presse, les paparazzi… Il y a vraiment eu sur moi un focus plus qu’énorme que, très naïvement, je n’imaginais pas du tout », confie la joueuse qui précise avoir été énormément soutenue à l’époque par son équipe. « Le raz-de-marée a duré deux ans (…) Du point de vue personnel, il y a eu un avant et un après ce moment. Je me suis un peu renfermée, j’ai eu envie de me protéger. Je me suis vraiment braquée par rapport aux journalistes. C’est clair que j’ai grandi d’un coup », conclut-elle.
Une avalanche médiatique qui n’a toutefois pas empêché la capitaine de la Fed Cup de devenir la très grande joueuse de tennis que l’on connait, au palmarès de rêve : une place de numéro 1 mondiale, deux titres du Grand Chelem, un Masters, une Fed Cup.