Tandis que le débat de la campagne présidentielle se cristallise autour des idées du Front National, le programme de celui-ci est déjà appliqué par les services de l’Etat français.
Nous sommes en France en 2012 et Monsieur G., ressortissant Georgien atteint d’une hépatite C a été expulsé cette nuit aux alentours de 4h du matin. On l’a embarqué dans un avion militaire en partance du Bourget en « vol groupé communautaire ».
Nous sommes en France en 2012 et Monsieur E., ressortissant Marocain, séropositif au VIH, résidant en France depuis plusieurs années, a été expulsé vendredi 27 avril.
Les interventions répétées et au plus haut niveau de la Cimade, du Comede et de AIDES ont été vaines : ils se trouvent maintenant dans leurs pays d’origine, sans aucune garantie de bénéficier de soins appropriés.
La semaine dernière, avant le premier tour de l’élection présidentielle, nous lancions le spot suivant : http://youtu.be/AdnZEKzS3-Y
Science fiction pensiez-vous ?
Il n’en est rien. Nous sommes en France en 2012 et l’Etat français expulse des malades, les condamnant à une mort probable. Mais peu importe n’est-ce pas ? L’essentiel est de s’occuper des électeurs du Front National, cette France qui souffre. Et Monsieur G. & E., ils souffrent ?
Nous nous sommes invités jeudi 26 avril au QG de campagne de Nicolas Sarkozy, son directeur de campagne a reçu une délégation très poliment, lui assurant que : « Dire que le vote d’extrême droite est compatible avec la République, ce n’est pas adhérer aux valeurs du FN, ne craignez rien ».
Ce qui s’est passé ces derniers jours nous démontre le contraire ! « Alors que les médecins référents avaient donné un avis favorable, le gouvernement a clairement fait obstruction et a coupé toute communication avec les services du Ministère de la Santé, les associations et les parlementaires qui ont essayé de débloquer la situation. La décision d’expulser Messieurs G. & E. est POLITIQUE ! Cette situation est une honte pour la République Française ! » déclare Bruno Spire, Président de AIDES.
Messieurs G. & E. DOIVENT rentrer en France, nous appelons le gouvernement français à revenir sur cette décision dans les meilleurs délais.
Dossier complet sur la situation des étrangers malades : http://www.aides.org/