Bilal Hassani, 23 ans, devait se produire ce mercredi 5 avril dans l’ancienne basilique de Saint-Pierre-aux-Nonnains, située dans le centre-ville de Metz. Mais le concert a finalement été annulé après les menaces de catholiques radicaux, dont les intégristes de l’Institut Civitas, qui ont appelé à former un attroupement devant la salle, qualifiant notamment l’événement de « sacrilège », « outrage » et « profanation » d’un lieu saint par un « transsexuel ».
STOP homophobie et Mousse portent plainte pour entrave à une activité économique en raison de l’identité de genre. Une première en France.
Le lieu, désacralisé depuis plus de 500 ans, a été reconverti en salle de spectacles. Mais suite à cette polémique autour de la prestation du chanteur, une centaine de militants de l’ultradroite avaient également prévu de se mobiliser devant l’édifice à Metz pour en découdre. D’où l’annulation de l’événement, à la vue des menaces formulées, comme l’ont souligné les producteurs du spectacle, « pour préserver Bilal et son public de toute éventuelle agression, dans un environnement qui risque d’être hostile et d’échapper à un cadre sécuritaire. »
Une infraction de discrimination à raison de l’identité de genre caractérisée.
Le fait d’appeler à un attroupement dans le but d’empêcher la tenue du concert constitue une « entrave » au sens de l’article 225-2 du code pénal. Cet appel a de plus été lancé en raison de l’identité de genre de Bilal Hassani, critère visé à l’article 225-1 du code pénal.