Côte d’Ivoire – Marche de protestation contre des #homosexuels à Abidjan

Les résidents d’un quartier de Cocody, une commune considérée plutôt « huppé » de la capitale économique ivoirienne, parce qu’on y retrouve notamment une forte concentration d’ambassades étrangères, ont manifesté dans la soirée de mercredi, contre ce qu’ils considèrent « le fléau grandissant de l’homosexualité », dénonçant une « violation des valeurs africaines et une grave menace pour l’humanité », rapporte l’agence de presse africaine.

Une maladie venue de l’Occident ?

Près d’une centaine d’hommes, de femmes… avec enfants, bien évidemment, outillés, jusqu’aux ustensiles de cuisine en main pour certains, ont scandé l’imparable et très ironique « on ne veut pas pédé, pédé dehors ! ». Dehors, pour aller où ? La pratique de l’homosexualité ne se justifierait pas et ne devrait pas se justifier selon ces riverains, car elle est en contradiction avec les « prescriptions religieuses et traditionnelles ».

Le président du syndic du quartier en question, Raphael Koné, a d’ailleurs déclaré que la mobilisation visait à interpeler les « autorités sur le grand danger auquel sont exposées nos progénitures ».

«Nous manifestons ce soir pour dire non à l’homosexualité dans notre quartier, non à la violence morale sur nos enfants », a déclaré Raphael Koné.

« Nous sortons d’une crise post-électorale qui a beaucoup éprouvé la Côte d’Ivoire et aujourd’hui nous voulons en faire un pays émergeant à l’horizon 2020, cela passe par une jeunesse bien éduquée et travailleuse et non avec des individus dépravés et violents qui n’ont aucun sens de la morale ni du respect de la dignité humaine », a-t-il ajouté.

C’est vrai qu’en Côte d’Ivoire, c’est aussi l’homosexualité qui asservit la population et met à plat le pays, et non les politiques véreuses ou les guerres ethniques qui rongent constamment l’Afrique depuis des décennies.

Mardi, dans un entretien toujours avec l’APA, Claver Touré, président de « l’ONG Alternance » qui promeut les droits des homosexuels en Côte d’Ivoire, a expliqué que « la constitution ivoirienne n’a pas de lois qui pénalisent l’homosexualité, sinon le ministère de l’intérieur n’aurait pas donné un document, donnant le droit à exercer en tant que défenseur des minorités sexuelles ».

« L’article 360 parle de relation contre nature, elle n’a jamais précisé s’il s’agissait d’homosexualité ou de quoi que ce soit », avait-il insisté.

Il a d’ailleurs lui-même été victime d’insultes taguées sur le mur de sa maison, après que des homosexuels qui habitaient le quartier et qu’il soutenait, ont été expulsés pour « outrage aux bonnes mœurs », parce qu’on avait retrouvé des préservatifs dans les alentours et qu’ils représentaient soi-disant là encore, une mauvaise influence.

C’est la première fois qu’une manifestation de ce genre contre l’homosexualité est organisée en Côte d’Ivoire, que l’on pensait relativement souple sur le propos. Mais les commentaires partagés sur les réseaux locaux suite à la publication de l’information sont relativement clairs. La gangrène homophobe prend racine

Terry G. STOP HOMOPHOBIE
Avec sources : MC/ls/hs/APA