Toujours bien encadrée, la Gay pride zagreboise revendique davantage de droits pour les homosexuels

Environ 2.000 personnes ont marché samedi dans le centre de Zagreb pour réclamer plus de droits pour la communauté homosexuelle de Croatie, toujours objet de discriminations dans ce pays très conservateur des Balkans.

Dans une ambiance bon enfant, brandissant des drapeaux couleur arc-en-ciel, le cortège a marché sous le mot d’ordre « égalité, dignité et visibilité pour les homosexuels et leurs familles ».

« Je suis venue soutenir non seulement les droits des homosexuels, mais le droit de chacun à être différent », a déclaré Eva Feldmann, 22 ans, étudiante en psychologie, qui a tenu à préciser ne pas appartenir à la communauté concernée par cette marche.

« Il est important de lancer le message que tout amour a la même valeur », a affirmé de con côté, Mato, 29 ans, « fier d’être gay ».

La marche était encadrée par un dispositif de 400 policiers. Elle s’est achevée sans le moindre incident dans un parc du centre de Zagreb où un concert en plein air a été organisé.

Il y a une semaine, à Split, deuxième ville du pays, une marche similaire a mobilisé 900 policiers soit le double des participants pour prévenir tout incident.

La première Gay Pride jamais organisée en Croatie a eu lieu à Zagreb en 2002, une manifestation émaillée de violences contre les participants.

Depuis, des Gay Pride ont lieu dans la capitale croate chaque année sans incident, tout en faisant l’objet d’importantes mesures de sécurité.

La société croate reste très traditionaliste. L’Eglise catholique, très influente dans le pays, avait qualifié publiquement l’homosexualité de « handicap » et de « perversion ».

En 2003, la Croatie a accordé aux couples du même sexe les mêmes droits qu’aux hétérosexuels vivant en union libre, dont une sorte de reconnaissance de la communauté de biens.