Le ministre croate de l’Intérieur, Rajko Ostojic, a appelé lundi à respecter la démocratie, les droits de l’Homme et le droit à être différent, en prévision de la marche des fiertés prévue samedi dans la ville de Split, sur l’Adriatique.
Le ministre a ajouté qu’il se joindrait lui-même à la Gay Pride pour « empêcher la violence », rapporte l’agence de presse HINA.
En juin dernier, la Pride de Split avait en effet dégénéré en violences, lorsque quelque 10.000 manifestants, opposés au défilé, ont lancé des pierres, des bouteilles et autres projectiles sur les 200 participants. Une douzaine de personnes ont été blessées, dont quatre journalistes.
Cette année, la Gay Pride dans cette ville administrée par des nationalistes conservateurs, a d’ores et déjà soulevé des controverses quant à l’endroit où elle devrait se dérouler.
La ministre des Affaires étrangères, Vesna Pusic, a annoncé qu’elle y participerait, et le président, Ivo Josipovic, a par ailleurs exprimé son soutien à l’événement.
La première Gay Pride jamais organisée en Croatie avait eu lieu à Zagreb en 2002, une manifestation déjà émaillée de violences contre les participants.
Depuis, les défilés LGBT ont lieu à Zagreb chaque année sans incidents, tout en faisant l’objet d’importantes mesures de sécurité.
La société croate reste très traditionaliste et l’Eglise catholique, très influente en Croatie, a qualifié publiquement l’homosexualité de « handicap » et de « perversion ».