Le terme est apparu dans les années 1970 et désigne « les manifestations de rejet, de mépris ou de haine » envers des personnes homosexuelles, mais aussi bisexuelles ou transgenres. Globalement envers des personnes perçues comme « transgressant les normes sociales ».
Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Elle sera dépénalisée en France en 1982 sous l’impulsion du ministre de la Justice Robert Badinter, devenu une légende de nos démocraties.
Pour autant les actes homophobes persistent, avec un pic en 2013, pendant les débats sur le mariage pour tous qui ont libéré la parole des victimes comme des agresseurs. En 2015, l’état a introduit la lutte contre l’homophobie dans les programmes scolaires. Mais si les chiffres suggèrent depuis une baisse, ils restent inquiétants, avec 20% des violences signalées sur internet, 14% au sein des familles et 12% dans les lieux publics ainsi qu’au travail. Il s’agit pour la moitié d’insultes, pour 18% de discriminations et pour 14% d’agressions physiques.
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Rappelons qu’en France, l’homophobie est punie par la loi. Les peines peuvent aller de trois ans de prison à 45.000 euros d’amende. Et depuis 2003, elle est devenue une circonstance aggravante d’un crime ou délit, comme pour tout autre racisme.
Et si l’amour triomphe de tout, en attendant, l’homosexualité reste illégale dans plus de 70 pays, c’est-à-dire qu’elle est punie par la loi et conduit même dans certains états à des peines de mort.