Au Ghana, le débat sur l’homosexualité refait surface et s’invite dans la formation du premier gouvernement du Président John Mahama. Le Conseil International pour le Clergé (CIC), un groupe ecclésiastique au Ghana, désapprouve le choix du Président John Mahama de nommer Nana Oye Lithur au poste de ministre du Genre, des Enfants et de la Protection sociale. Et pour cause, la position de cette avocate, par ailleurs militante des droits de l’homme, sur l’homosexualité dérange le CIC.
Dans un communiqué publié le lundi dernier à Accra et signé par son président, l’Archevêque Slezer George Ofori-Atta, le CIC a indiqué qu’il est en contradiction avec la position de Nana Oye Lithur sur l’homosexualité.
Mercredi dernier, Nana Oye Lithur, connu pour ses positions conciliantes sur les homosexuels et les lesbiennes, s’est défendue devant la commission parlementaire chargée de valider ou d’invalider les propositions de nominations des ministres.
La probable future ministre a soutenu que le débat sur l’homosexualité est une question d’importance pour la société ghanéenne dans son ensemble. Elle pense donc que cette question doit être débattue de sorte d’entente soit trouvé. A la question d’un député de savoir si elle va promouvoir l’homosexualité, Nana Oye Lithur s’est faite on ne peut plus claire : «non, je ne vais pas promouvoir l’homosexualité. Je n’ai jamais dit que l’homosexualité devrait être légalisée. C’est que leurs droits doivent être protégés. Les droits de tous, y compris les homosexuels, devraient être protégés ».
La pratique de l’homosexualité au Ghana a été beaucoup combattue du vivant du Président John Atta Mills. Le défunt président s’était même opposé à l’Occident qui voulait faire de la légalisation de l’homosexualité une condition pour l’octroie de l’aide étrangère à son pays.
L’opinion publique ghanéenne, toutes tendances religieuses confondues, est très hostile à l’idée que l’homosexualité soit légalisée dans le pays. Argument : l’homosexualité est en contradiction avec les lois naturelles, les valeurs de la société ghanéenne, africaine et même en contradiction avec le bon sens.
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