Ce vendredi 17 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les LGBTIphobies, plusieurs associations, dont STOP homophobie, se sont mobilisées aux côtés de Séverine, la mère de Lucas, un garçon de 13 ans qui s’était suicidé le 7 janvier 2023 à Golbey (Vosges) en raison de harcèlement scolaire homophobe.
Reçus en matinée par la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, les représentants associatifs ont ensuite travaillé avec une dizaine de députés du Groupe d’études « Discriminations et LGBTIphobies », issus de tous les groupes politiques (sauf RN), sur une proposition de loi transpartisane visant à lutter de manière urgente et concrète contre les LGBTIphobies en milieu scolaire.
Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, 8 % des 2 870 crimes ou délits anti-LGBT+ commis en 2023 ont eu lieu dans un établissement scolaire. Julien Pontes, du collectif Rouge Direct et coordinateur de cet appel, souligne que « il est plus que jamais temps d’agir ».
Les associations (L.U.NaH, STOP homophobie, l’Inter-LGBT, Fédération LGBTI+, le Collectif Éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire, Le Refuge et la Ligue des droits de l’homme) ont également demandé une formation obligatoire, initiale et continue, du personnel enseignant, la mise en œuvre effective de l’éducation à la vie sexuelle et affective (inscrite dans la loi depuis 2001 mais peu appliquée en pratique), ainsi qu’une augmentation des budgets alloués à la lutte contre le harcèlement scolaire dans son ensemble.