Des collégiens catholiques favorables au mariage gay : « Ils s’aiment et puis voilà »

REPORTAGE – A l’occasion de la Pentecôte, quelque 10.000 collégiens catholiques se sont réunis dans les Yvelines, affichant des opinions tranchées parfois loin de la position de la hiérarchie de l’Eglise.

L’Eglise catholique a beau être contre le « mariage pour tous », toutes ses ouailles ne sont pas du même avis. Quelque 10.000 jeunes collégiens catholiques, réunis au château de Jambville (Yvelines) à l’occasion du week-end de la Pentecôte, ont évoqué le mariage des couples homosexuels tout juste validé par le Conseil Constitutionnel. 

Ces jeunes croyants développent parfois des positions éloignées de celles de la hiérarchie ecclésiastique.

« Il faut l’égalité entre tous » Nicolas, jeune catholique

« Je suis évidemment favorable au mariage pour tous », assure Marie, pour qui les homosexuels « ne peuvent rien faire à ça ». « Ils s’aiment et puis voilà, moi je trouve que c’est plutôt bien pour eux. » Nicolas est du même avis. Pour lui, la religion correspond aussi au triomphe de l’amour. « Il faut l’égalité entre tous », affirme-t-il, « donc je ne vois pas pourquoi on empêcherait cela ».

L’Eglise française opposée

L’Eglise française affiche une positon bien opposée à ces discours. Il y a quelques jours, l’évêque du Havre a ainsi pris sa plume pour s’adresser aux catholiques « mobilisés » dans le combat contre le « mariage pour tous ». « Je tiens à vous féliciter et à vous remercier pour cet engagement au nom du sens de l’homme, de la famille et de votre foi au Christ« , écrivait-il dans le message adressé à ses fidèles.

Des collégiens divisés sur l’adoption

La question de l’adoption divise toujours largement ces jeunes croyants, comme l’ensemble de la société. « Ça ne se fait pas pour les enfants », juge Célia. « Les enfants ont le droit à avoir un père et une mère. Comme tout le monde. »

Louise est elle aussi réservée, mais plutôt par peur des qu’en-dira-t-on. « L’adoption j’ai un peu de mal », reconnaît-elle. « Mais c’est pas du tout par rapport aux homosexuels, plutôt par rapport au regard des autres. Je pense qu’il faudra plutôt le faire quand les mentalités auront changé.«