Le 15 février dernier, la Grèce a légalisé le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, en dépit de l’opposition de l’Eglise orthodoxe notamment, qui dénonçait une résolution visant à « corrompre la cohésion sociale de la patrie ». Le texte, porté par le parti de droite au pouvoir, Nouvelle Démocratie, a été approuvé par 176 des 254 députés présents.
En réaction, plusieurs ecclésiastiques leur ont interdit l’accès aux lieux de culte. Certains députés ont même été expulsés en pleine messe. Et le diocèse du Pirée, à l’ouest de l’agglomération athénienne, a même organisé un synode extraordinaire pour les excommunier.
Ils sont accusés d’avoir « comploté avec le malin » et soutenu le « renversement de l’ontologie et de la physiologie humaines en tant que bien juridique », instituant par leur vote « un sentiment négatif contre-nature ».
Le métropolite Séraphim, chargé de l’évêché, a également dénoncé « une mise en œuvre de l’agenda woke visant à déconstruire la doctrine, l’éthique et la culture chrétiennes », d’où leur exclusion de la communion.
Mais, suite à la polémique suscitée par la sentence, il est finalement revenu sur ses déclarations, dans une interview à la chaîne Pemptousia TV, regrettant une incompréhension. Il ne parlait pas d’excommunication mais d’une « suspension de toute communication », et donc de « contact », avec les parlementaires concernées, jusque leur « repentance » par l’abrogation de la loi.