Six #Femen comparaissaient, ce mardi 15 décembre, en correctionnelle pour avoir perturbé une manifestation contre le mariage pour tous en novembre 2012. La plainte avait été portée par l’Agrif, l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne.
La relaxe a été demandée pour les Femen, mardi soir, au tribunal correctionnel de Paris. Le parquet n’est pas convaincu que « l’ensemble des catholiques aient été visés » par l’irruption des féministes, seins nus, lors d’une manifestation contre le mariage gay organisé par le mouvement intégriste Civitas. La représentante du ministère public a évoqué « la liberté d’expression, dans un débat d’intérêt général ».
Le 18 novembre 2012, dans le VIIe, six Femen, coiffées de voiles de nonnes et portant sur le torse l’inscription « Fuck Church », avaient fait irruption parmi les militants catholiques traditionalistes, ce qui leur a valu une plainte de l’Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) pour injure publique.
L’appel à manifester de Civitas « nous a semblé clairement homophobe », a expliqué à la barre Eloïse Bouton, l’une des prévenues, racontant avoir vu des pancartes telles « les pédés au bûcher ». L’une des ses coprévenues, Sarah Heulin, a quant à elle expliqué que le but n’était pas de provoquer les catholiques « en leur foi personnelle », que la cible était l’Eglise, « pas les croyants ».
Cette action était née d’une volonté de « réagir face à l’extrémisme », a renchéri Valérie Roussel. Les autres, absentes à l’audience, ont invoqué pendant l’enquête une « manifestation humoristique contre l’obscurantisme », qui ne voulait pas s’attaquer aux religieux mais aux « intégristes », à des groupes « souvent proches de l’extrême-droite ».
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 16 février.