Des Jeux LGBT sabotés par la Russie

Il y a dix jours s’achevaient les Jeux Olympiques de Sotchi. Vendredi, débuteront les Jeux Paralympiques d’hiver. Entre les deux évènements, se sont tenus les Open Games (*) de Moscou. Des «Jeux LGBT» sabotés par la Russie.

Si les Open Games de Moscou se sont déroulés dans un certain anonymat, les moyens mis en œuvre par les autorités russes pour en réduire encore un peu plus la portée pourraient finalement leur valoir quelque exposition… Le récit des sabotages ourdis par les autorités est en effet assez édifiant comme le révèle Les Inrocks.

Ça avait d’ailleurs commencé dès la cérémonie d’ouverture, le 26 février. Alors qu’elle devait avoir lieu dans une boîte de nuit, le Boyz Club, celle-ci a été subitement évacuée à cause d’une alerte à la bombe. Fausse alerte, mais la discothèque est restée fermée et les participants ont été rapatriés dans le sous-sol d’un autre bar, avec interdiction d’applaudir afin de ne pas se faire remarquer…

Un incident qui allait donner le ton de ces Open Games comme le souligne Cyril Millet, membre du comité Paris 2018 qui organisera les Gay Games dans quatre ans. « Dans notre hôtel, tous les gens qui avaient réservé une chambre en passant par les Open Games – qui avaient réussi à avoir des tarifs réduits avec certains établissements – se sont vu refuser leur chambre. On leur a dit ‘vous avez un visa touristique, mais vous allez participer à un événement sportif, alors vos chambres ont été annulées », a-t-il ainsi expliqué sur le site de l’hebdomadaire.

Avant de faire le récit du tournoi de football en salle auquel il a participé et auquel la ministre des Sports néerlandaise, Edith Schippers, était venue assister. « On a fait un match, deux matches, tout allait bien. Puis la ministre des Sports hollandaise a quitté la salle. Et même pas deux minutes plus tard, l’arbitre est venu nous dire que la police venait d’entrer pour nous dire qu’il y avait une alerte à la bombe et qu’il fallait évacuer ». Un exemple parmi d’autres…

(*) Cette compétition dédiée aux athlètes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) se déroulait sur cinq jours avec huit sports au programme (badminton, basket, foot en salle, ski, natation, ping-pong, tennis et volley).
François Kulawik