Le groupe LR du Sénat annonce vouloir déposer une proposition de loi visant notamment à interdire toute transition médicale avant la majorité.
Un groupe de travail sur la « transidentification des mineurs », composé exclusivement de sénateurs Les Républicains (LR), a annoncé qu’il déposera une proposition de loi cet été, visant principalement à interdire toute transition médicale (prescription, administration d’hormones ou chirurgie) avant l’âge de 18 ans. Le groupe demande également d’annuler la circulaire Blanquer de 2021, qui vise à mieux accompagner les élèves transgenres à l’école, arguant qu’elle compromet les principes de neutralité de l’institution scolaire.
« Au cours des 10 dernières années, nous avons constaté que les traitements administrés aux enfants et aux adolescents ont des conséquences parfois réversibles. Il est nécessaire de prendre le temps de la réflexion. Ces traitements ne doivent pas être pris à la légère », a indiqué sur RMC Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice du Val d’Oise qui a dirigé les travaux. Ses conclusions seront présentées ce jeudi 21 mars au Sénat.
Le fantasme des opérations déjà interdites.
Il n’existe aucune donnée nationale fiable mais dans son rapport de quelque 300 pages, le groupe s’inquiète d’une hausse exponentielle des demandes chez les mineurs, qui serait passée de « 8 en 2013, à 294 en 2020 », citant la Haute Autorité de Santé (HAS).
La HAS devrait publier ses recommandations dans l’année. Cependant, Jacqueline Eustache-Brinio affirme que l’instance aurait été infiltrée par des militants « transactivistes » qui tentent « d’imposer le principe de l’autodétermination de l’enfant, au préjudice de l’autorité parentale et de preuves scientifiques de qualité ».
La sénatrice Eustache-Briniot s’est aussi opposée à la loi interdisant les thérapies de conversion ou l’inscription de l’IVG dans la Constitution.