>> Two young Tunisians arrested for homosexuality
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Achref et Sabri, 20 et 22 ans, appréhendés le 7 décembre dernier dans une rue du centre-ville de Sousse, dans l’est du pays, par la police qui les soupçonnait d’homosexualité, ont été inculpés et leur procès fixé au 6 janvier 2017, a confirmé ce mardi le tribunal de première instance.
« Je marchais en rentrant chez moi quand j’ai rencontré un ami. Je me suis arrêté, nous avons bavardé un peu et plaisanté », lorsque les agents ont surgi d’une voiture, a raconté le plus jeune.
« Tu étais en train de faire quelque chose avec ton copain n’est-ce pas ? Ça se voit que tu es homo, ta coupe de cheveux le montre… Vous apportez la malédiction sur le pays », lui aurait en outre lancé un des policiers : « Mais nous ne faisions rien de mal », assure-t-il.
Libérés après 30 heures de garde-à-vue pour avoir finalement acceptés de subir un examen anal, censé prouvé une pratique de la sodomie, le test s’est avéré négatif. « Le médecin légiste m’a dit que je pouvais refuser, mais il m’a aussi fait comprendre que si c’était le cas, j’allais être automatiquement inculpé », souligne le jeune homme.
Atteinte à la dignité et à l’intégrité physique, l’association Shams, qui a tenté d’éviter cet outrage aux accusés, indique qu’une plainte pour torture sera déposée contre le médecin en question, précisant que les accusés avaient non seulement été maltraités par la police avant d’être présenté au juge d’instruction, mais également contraints de signer un « procès verbal imposé ».
Depuis la révolution de 2011 qui a renversé la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, les militants LGBT Tunisiens s’affranchissent davantage mais leur condition demeure précaire et le rejet social toujours violent.
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En octobre 2015, lors d’un entretien accordé à une journaliste égyptienne de la chaîne CBC, le président tunisien Béji Caïd Essebsi s’était par ailleurs fermement prononcé contre la suppression dans le Code pénal de l’article 230 qui punit jusqu’à trois ans de prison la « sodomie » et le « lesbianisme ».
Joëlle Berthout
stophomophobie.com
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>> Two young Tunisian men have been arrested and charged with homosexuality, a court official in the central city of Sousse said Tuesday.
Achref, a 20-year-old student, told AFP he was arrested last Wednesday along with Sabri, 22, on a street in the town centre.
« ‘You were doing something with your boyfriend, weren’t you? You bring a curse on the country,’ the police told me, » he said.
He said he was driven to a police station, slapped, insulted and forced to sign a police report.
Brought before a judge, he said he had been forced to undergo an anal examination, a process non-governmental organisations have slammed as « degrading ».
The two were released and will stand trial from January 6, the court official said.
Last year, several young men were arrested or convicted on charges of homosexuality.
A court banned six students from the city of Kairouan for five years, a sentence overturned on appeal.
Since the 2011 revolt that toppled the dictatorship of Zine El Abidine Ben Ali, lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) activists have gone more public than before.
But their situation is precarious due to a hostile society and legislation.
Under Tunisian law, « sodomy » and « lesbianism » are punishable by up to three years in prison.
During an October 2015 television interview, Tunisian President Beji Caid Essebsi rejected the possibility of decriminalising homosexuality.