Ils voulaient « casser du pédé » et ont d’ailleurs regretté, lors de leur interpellation, en état d’ébriété, que la France ne les « entretiennent ». « Dans notre pays il n’y en a pas ! », a lancé aux policiers le plus âgé, déjà condamné par le passé pour des faits de violence.
Les deux hommes, de 20 et 34 ans, originaires de Lettonie, étaient poursuivis pour l’agression d’un couple homosexuel, dans la nuit du 28 au 29 juillet dernier à Poitiers. Ils ont nié le caractère homophobe, affirmant « être tolérants ».
Outre les injures, les victimes, rouées de coups de pieds, de poings, étranglées ou traînées jusqu’à la rivière, le Clain, avec la menace d’y être jetées, ont eu de 8 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
« C’était d’une violence inouïe et sans mon compagnon qui a appelé les secours je ne serais peut-être plus là », a confié l’une d’elles, citée par francebleu. « Il y aura un avant et un après », a insisté leur avocate, soulignant les conséquences psychologiques d’une telle agression. Un piéton, qui a tenté de s’interposer, en a également fait les frais.
En comparution immédiate, les prévenus ont écopé, ce 1er août, de six mois ferme, pour le plus jeune, et 18 mois dont six avec sursis, pour le second, avec une demande, par la préfecture de la Vienne, d’une reconduite à la frontière, dès leur sortie de prison.