Évoqué dès 2001 par Bertrand Delanoë et relancé notamment par le succès du film « 120 Battements par minute » de Robin Campillo, la mairie de Paris vient d’annoncer la mise à disposition, d’ici trois ans, d’un lieu dans la capitale pour la création d’un centre d’archives LGBTQI, qui pourrait être financé par l’Etat et la Ville.
« Plus précisément, une mairie de l’hyper-centre parisien, celle du Ier, du IIe, du IIIe ou du IVe arrondissement », souligne Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris en charge de la Culture, dans un entretien à Libération, ce mercredi 11 octobre.
« Le contexte du film a permis une prise de conscience et a légitimé la prise de décision… Avec Hélène Bidard [adjointe PCF à la mairie en charge de l’égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains, ndlr] nous poursuivons les consultations sur les contours de ce lieu. Il est essentiel de conjuguer une approche militante mais aussi patrimoniale et scientifique. L’ensemble des modalités restent encore à préciser », insiste l’adjoint d’Anne Hidalgo, « mais la volonté politique est là. La tenue avec les associations d’un colloque sur les archives, en 2018, permettra de poser les fondements de ce centre, qui pourra aussi accueillir des expos. » Pas question toutefois « d’en faire un musée ! »
Après tout le travail accompli, très fièr.e.s aujourd’hui d’annoncer ce lieu pour accueillir un centre d’archives nationales LGBTQI @Paris ! https://t.co/2QmskKRkEI
— Hélène Bidard (@Helenebidard) 11 octobre 2017
« Il s’agira d’un lieu autonome avec son propre fonctionnement et ses propres employés. Je tiens à son identité propre. Et il n’est pas exclu de rassembler ce lieu avec le centre LGBT [du IIIe arrondissement de Paris, ndlr] », qui gère déjà, un box de stockage de 40 m3 , pour « les urgences », financé par la mairie depuis fin 2016.