Association de défense des droits LGBT+, Shams est depuis sa création, en mai 2015, menacée de fermeture. Elle a d’ailleurs été suspendue pendant 30 jours, en janvier 2016, après une plainte déposée par le secrétaire général du gouvernement pour violation de la loi encadrant les associations.
Le 23 février suivant, le tribunal levait toutefois la sanction, n’estimant pas Shams en infraction.
Mais ce 20 février 2019, le chargé du contentieux de l’Etat a fait appel, pour pour atteinte aux « valeurs islamiques de la société tunisienne qui rejettent l’homosexualité », avant d’évoquer l’article 230 du code pénal, qui criminalise les relations homosexuelles (de 3 mois à 3 ans de prison ferme).
La cour d’appel a néanmoins confirmé, ce 20 mai, la décision prononcée, il y a 3 ans, par le tribunal de première instance de Tunis, et débouté le gouvernement dans ses contestations.