Don du sang des homosexuels : Alexandre Marcel soulagé par la levée de l’interdiction permanente

« Je suis très en colère », tonnait vendredi 3 avril au matin Alexandre Marcel, président du Comité Idaho France, (journée mondiale contre l’homophobie) qui considère cet interdit comme une discrimination.

« Ca veut dire, que si vous êtes malade parce que je suis homosexuel, fidèle, sain et donneur universel, je ne peux rien pour vous. Pourtant sachez que si nous vivions dans l’un des dix pays d’Europe, dont la Russie, assez peu gay friendly, qui ont déjà ouvert le don du sang aux homosexuels, je pourrais vous aider ! »

« La France à la traîne : Hétéros plus crédibles ? »

Pour la ministre de la Santé, les conclusions du CCNE, bien que consultatives, sont un revers. Elle avait fait un pas, mardi 17 mars, vers une modification du questionnaire préalable au don du sang, qui exclut aujourd’hui les personnes homosexuelles de sexe masculin en raison de la plus forte prévalence du VIH dans cette population. « En quoi la bonne foi d’un hétérosexuel serait-elle plus crédible que la bonne foi d’un homosexuel ou d’un bisexuel lors d’un questionnaire ? » interroge le président d’Idaho qui s’était vu exclure d’une collecte de sang dans le Gard et avait entamé une grève de la faim pour faire évoluer la législation avait vu sa plainte contre l’Etablissement français du sang, classée sans suite.

« En France, s’agace-t-il, nous sommes à la traîne non pas parce que les comportement varient d’un pays Européen à l’autre mais juste par peur. « Non, homosexuel n’égale pas sida… et il est bien triste que l’État continue de soutenir une stigmatisation aussi grande d’une partie de la population ».

Avec midilibre.fr