Au Luxembourg, comme dans beaucoup d’autres pays encore, les gays et les bisexuels n’ont toujours pas le droit de donner leur sang. Seuls six des vingt-huit États membres de l‘Union européenne accordent d’ailleurs un traitement identique aux hétérosexuels et homosexuels, comme le souligne une question parlementaire de la députée CSV (premier parti au Luxembourg), Martine Merge, également médecin-urgentiste de formation. Les homosexuels hommes peuvent ainsi donner leur sang au Royaume-Uni et en Suède, à condition de n’avoir eu aucun rapport sexuel avec un partenaire du même sexe au cours des douze derniers mois.
Une mesure, qui pourrait bien être envisagée par le Grand-Duché, qui avait déjà invité lors du conseil des ministres de la Santé de l’UE du mois de décembre dernier, les États membres à revoir leurs critères sur la question, estimant que les relations sexuelles entre hommes ne devaient pas être considérées comme un comportement à risque, rapporte lessentiel.lu
Selon la Croix rouge luxembourgeoise, un homme ne peut pas être exclu du don en raison de son orientation sexuelle mais en fonction de ses pratiques. Le Luxembourg souhaite ainsi coordonner son action avec les pays qui ont déjà franchi le pas, afin de minimiser les risques de transmission de maladies infectieuses.
Avec un taux de donneurs de sang de 2,6% (NDLR: calculé en fonction de la population totale du pays), le Luxembourg se situe dans la moyenne européenne. Mais l’Allemagne voisine (3,6%) et Chypre (5,6%) affichent des taux largement supérieurs.