Son entrée en vigueur était initialement prévue pour le 1er février 2020, mais elle a finalement été décalée de deux mois : « notamment en raison du délai nécessaire pour imprimer la nouvelle version du questionnaire que doivent remplir tous les candidats au don », a expliqué la Direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère. C’est dans ce questionnaire que figurent en effet les critères sur l’activité et l’orientation sexuelles.
Lors de son officialisation en juillet, le ministère de la Santé avait présenté cette réduction de la période d’abstinence de quatre mois, au lieu d’un an, imposée aux hommes bis et gays, comme « une première étape » vers un alignement sur celles des hétérosexuels, envisagé « à l’horizon 2022 ». Une nouvelle mesure pour favoriser l’accès au don du sang, qui maintient néanmoins une logique de population à risque plutôt que d’évaluation des comportements sexuels individuels.
Rappelons que chaque année, 1,7 million de personnes donnent leur sang, générant 3 millions de dons. Et chaque année, il faut en moyenne recruter 170 000 nouveaux donneurs pour avoir les 10 000 dons par jour nécessaires pour répondre aux besoins des malades. Un million de patients par an sont soignés chaque année avec des produits sanguins. Et depuis 2016, les homosexuels peuvent donner leur plasma selon les mêmes critères que les autres donneurs.