Mardi 26 février à 10h, les représentants des 25 000 Donneurs, Cyril Chevreau et Frédéric Pécharman, ont rencontré au ministère de la Santé le Docteur Laurent Chambaud, Conseiller auprès de la ministre, chargé de l’organisation et l’animation de la politique de santé publique et de la sécurité sanitaire, coordonnateur du pôle santé publique et sécurité sanitaire et par le Docteur Frédérik Staikowsky, Conseiller chargé de la sécurité sanitaire.
Voici le compte-rendu de cette 1ère rencontre au Ministère
1) Ce que nous avons obtenu :
· Envoi des données relatives à l’Hémovigilance en France (épidémiologie des receveurs, nombre et origine des éventuelles contaminations par le VIH)
· Recherche et envoi des données relatives à l’Hémovigilance aux pays prélevant leur HSH (et comparaison ainsi possible entre l’Italie, l’Espagne et le Portugal, le Mexique et éventuellement le Royaume Uni)
· Envoi des études relatives à l’inactivation du plasma (rendant ainsi possible selon nous, en plus du prélèvement du plasma sécurisé, celui du plasma viro-atténué des HSH)
· Une réponse écrite à venir de la Ministre vis-à-vis de nos courriers des 22 septembre 2012 et 3 février dernier
2) Ce que nous avons demandé (ou redemandé) :
· L’organisation des Etats Généraux de l’autosuffisance et de la sécurité transfusionnelle, pour restaurer le dialogue, la confiance et le débat entre tous les acteurs
· Notre intégration au sein du Conseil d’Etablissement de l’Etablissements de Transfusion Sanguine de Paris et Toulouse (article L1223-1 du CSP modifié par loi n° 2011-302 du 22 mars 2011)
· Le maintien du dialogue avec l’EFS et l’InVS par la tenue de réunions régulières
· Que la Ministre cesse de citer l’association Aides pour justifier son revirement de position, et cite plutôt des arguments
3) Ce qui nous a été communiqué :
· Un avis a été sollicité auprès du Comité Consultatif National d’Ethique, sur la base cette fois-ci des éléments techniques fournis par l’InVS, notamment sur les modalités de réintégration des HSH dans les autres pays (et envoi dès émission de l’avis, sous un mois environ)
· Marisol Touraine a demandé un arbitrage au Premier Ministre pour un débat parlementaire sur l’organisation du système transfusionnel dans son ensemble (redéfinition des acteurs, des enjeux, des financements, etc)
· Marisol Touraine reste favorable au don du sang des HSH mais veut le sécuriser
· Le Ministère est conscient des positions parfois radicales de certaines associations, de la complexité du dossier et du poids de l’Histoire et de l’émotion (affaire du sang contaminé)
4) Ce que nous avons communiqué :
· Nous nous positionnons en tant que donneurs de sang
· L’exclusion des HSH et l’information du grand public qui en découle entraine des dons sous MENSONGES bien plus préjudiciable à la sécurité transfusionnelle qu’un prélèvement de tous les donneurs potentiels après sélection sur la bases de leurs comportements sexuels réels les 4 derniers mois.
5) Ce qui nous a été refusé :
· Les Etats Généraux, sur la base du débat à venir au parlement et sur l’aspect public et organisationnel de l’événement ; une réflexion sur la transformation de ces Etats Généraux en réunions non publiques est envisageable par les 25 000 Donneurs, du moment qu’il y ait maintien du dialogue avec tous les acteurs concernés par le don du sang
· Le remboursement des frais de déplacement au Ministère, nous allons demander par conséquent des subventions
En résumé :
Nous apprécions le fait d’avoir été (enfin) reçus, écoutés et d’avoir pu discuter.
Nous saluons par ailleurs le débat à venir sur notre système transfusionnel, qui permettra de renouer le lien entre les citoyens et le don du sang ; contrairement à la période post « sang contaminé », où seules des émotions avaient pris le pas sur les éléments rationnels.
Si la porte de la négociation semble s’être rouverte, et que des revendications seront honorées, nous demandons néanmoins avec force une accélération dans la fréquence des rencontres et des applications des décisions prises.
Nous encourageons par conséquent la Ministre à maintenir le dialogue avec nous et favoriser l’échange entre toutes les parties prenantes pour, in fine, obtenir une réintégration concertée et au profit de l’intérêt des malades : des produits sanguins en quantité et en qualité.
source:aectoulouse.fr