Une directive européenne règlementant les dons du sang prévoit une liste de personnes qui n’ont pas le droit, comme on le sait, de donner leur sang en raison de leur « comportement sexuel ». Parmi ces exclus figurent les personnes ayant des partenaires multiples, qu’elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles et les prostitués homme et femme… plus susceptibles de contracter des maladies infectieuses graves transmissibles par le sang telles que le Sida ou les hépatites B et C.
Ces exclusions sont également appliquées au Luxembourg. « J’insiste sur le fait que l’exclusion du don de sang doit être basée sur un comportement à risque et non pas sur une orientation sexuelle« , souligne Lydia Mutsch, ministre de la Santé dans une réponse parlementaire destinée à la députée socialiste Claudia Dall’Agnol.
Et de rappeler que « le contrôle par analyses seul n’élimine pas les risques ». « Il existe une soi-disant fenêtre entre présence de virus dans le sang d’une personne contaminée et l’apparition de marqueurs permettant la détection de sa présence », explique-t-elle, « cette fenêtre est très large pour le VIH, alors qu’elle peut atteindre plusieurs semaines. Le sujet peut donc être infectieux sans qu’aucun signe ne soit détecté chez lui par les analyses. Seules les réponses sincères du donateur permettent d’éviter ce risque de la fenêtre ».
A la question de savoir si la ministre envisage d’élargir les dons de sang à la communauté homosexuelle du pays, Lydia Mutsch répond qu’elle attend le rapport d’un groupe d’experts, instauré au niveau du Conseil de l’Europe, avant d’envisager d’adapter la pratique actuelle.
Avec wort.lu