Moins d’une semaine après sa victoire électorale, le futur 45e président des Etats-Unis rompt avec son style provocateur. Alors que des manifestations contre son arrivée à la Maison Blanche ont lieu dans plusieurs villes, le milliardaire tente d’apaiser les craintes.
« N’ayez pas peur », a-t-il ainsi lancé lors de sa première interview télévisée sur CBS ce dimanche 13 novembre, en condamnant les actes de violence et de harcèlement contre des minorités, musulmans, Noirs ou Hispaniques, qui, selon l’opposition démocrate et des associations, se sont multipliés depuis l’annonce de sa victoire.
« Je suis si triste d’entendre cela. Et je dis : arrêtez cela. Si cela peut aider, je le dis et je le dis face à la caméra: arrêtez cela ! »
Détaillant plusieurs points de son programme, il a également réaffirmé son inflexibilité sur l’immigration et sa volonté de « sécurisation » des frontières mais entend désormais « réunifier le pays ». Sa rencontre, jeudi 10 novembre, avec le président sortant, Barack Obama, l’aurait enjoint à une certaine flexibilité et « tendre la main » à ceux qui ont peur de lui.
Donald Trump confirme toutefois la nomination à la Cour suprême de juges antiavortement et favorables au port d’armes à feu, « un droit pour chaque citoyen américain », mais ne reviendra pas sur la décision historique d’autoriser le « mariage homosexuel » sur tout le territoire américain.
« Le sujet n’est plus de son ressort », a-t-il soutenu, « Ça a été réglé, cette affaire s’est retrouvée devant la Haute Juridiction et maintenant, c’est la loi. Et ça ne me pose aucun problème. »
Concernant l’avortement, le républicain estime que c’est aux Etats, indépendamment, de pouvoir chacun choisir sa législation.
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Sa fortune personnelle étant estimée à quelque 3,7 milliards de dollars, Donald Trump renonce par ailleurs à percevoir les 400 000 dollars de salaire annuel dévolus au président, une annonce dans la lignée de son programme populiste de rejet des élites.
Barack Obama a pour sa part appelé lundi les démocrates à « proposer de nouvelles idées, se battre, à se montrer partout à travers les États-Unis. Les choses peuvent changer assez rapidement. » Mais le changement n’est pas automatique, a-t-il martelé : « il s’opère parce qu’on y travaille ». Tandis que Poutine se rapproche de Trump qui s’est engagé à « normaliser » les relations russo-américaines.
L’organisation Southern Poverty Law Center (SPLC), qui recense les récents débordements, a dénoncé plus de 200 actes motivés par la haine d’un groupe humain, les victimes étant des Noirs, des femmes, des membres de la communauté LGBT.
La police fédérale américaine (FBI) a de son côté rendu public lundi un rapport faisant état d’une hausse de 67% des actes antimusulmans en 2015. Aux quatre coins des Etats-Unis diverses institutions éducatives, parfois de réputation très progressiste, ont enregistré ces derniers jours des faits inquiétants et ont envoyé des emails pour assurer qu’elles prenaient des mesures. Il s’agit parfois de simples graffitis dans les toilettes, avec le slogan de campagne de Donald Trump modifié en « Rendre sa blancheur à l’Amérique ».
Anne V. Besnard
stophomophobie.com
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>> President-elect Donald Trump said in a wide-ranging interview with « 60 Minutes » that his role of appointing a Supreme Court justice is « very important » — and that he plans to appoint pro-life justices.
« I’m pro-life, » he said. « The judges will be pro-life. »
Asked specifically whether he wants the Supreme Court to repeal the landmark Roe v. Wade decision, which legalized abortion nationwide, Trump replied that if the decision were overturned the issue of abortion would be decided by each state.
« If it ever were overturned, it would go back to the states, » he said.
But does that mean some women would be unable to receive abortions, assuming their home states ban them? Asked to clarify, Trump replied: « Yeah, well, they’ll perhaps have to go, they’ll have to go to another state. »
When Stahl followed up on the question, asking whether it’s okay that some women might have to travel to other states to receive abortions, Trump said there’s a « long way to go » before discussing that.
« Well, we’ll see what happens, » he said. « It’s got a long way to go, just so you understand. That has a long, long way to go. »
The issue of Supreme Court appointments will be one of the first decisions facing Trump: since Justice Antonin Scalia’s death last February, there has been one vacant seat on the nation’s highest court. President Obama nominated Merrick Garland to fill Scalia’s seat, but congressional Republicans refused to give Garland a hearing or vote on his nomination.
Trump has said throughout his campaign that he is pro life — and at one point this year suggested there should be « some form of punishment » for women who undergo abortions. His campaign later clarified that he meant if abortion were outlawed, that doctors who perform abortions should be punished.
And during the third presidential debate, he suggested that third-trimester abortions were currently legal and that Clinton supported allowing them — both things which are not true.
« You can take the baby and rip the baby out of womb, in the ninth month, on the final day,” he said. « And that’s acceptable. »
Trump added that his Supreme Court nominees would also be « very pro-Second Amendment. »
As for same-sex marriage, Trump said after the Supreme Court ruling last year it’s the law of the land — and that he is « fine” with that being the case.
« It’s irrelevant because it was already settled. It’s law, » he said. « It was settled in the Supreme Court. I mean it’s done … these cases have gone to the Supreme Court. They’ve been settled. And– I th– I’m– I’m fine with that. »