Mike Pence a accepté jeudi d’être le colistier de Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche. Le magnat de l’immobilier l’a annoncé ce vendredi sur Twitter.
Défenseur des valeurs familiales traditionnelles, opposé à l’avortement et farouche adversaire des droits LGBT, cet avocat de formation, ancien présentateur radio, venu du Midwest, a grandi dans une famille catholique irlandaise démocrate. Depuis, il a intégré les rangs républicains, et en 2013, est devenu gouverneur de l’Etat de l’Indiana.
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I am pleased to announce that I have chosen Governor Mike Pence as my Vice Presidential running mate. News conference tomorrow at 11:00 A.M.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 juillet 2016
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Proche de la droite évangélique, le quinquagénaire s’est notamment illustré en mars 2015 par le vote d’une loi discriminatoire, élargissant les protections religieuses aux transactions privées pour autoriser certains commerces et restaurants à refuser d’accueillir des personnes LGBT. Devant la controverse nationale et les menaces de boycott, il décidera ensuite de l’amender. Il a également signé des lois rendant plus difficile l’avortement dans son Etat, s’aliénant encore une partie de l’électorat féminin, que Trump repoussait déjà avec ses nombreuses déclarations sexistes.
Certains élus républicains s’étaient déjà réjouis à l’idée qu’il devienne le colistier de Trump, estimant nécessaire que le vice-président potentiel améliore le « ton et la teneur du débat ». Mais des experts soulignent toutefois que ce choix de Mike Pence ne sera pas en mesure d’élargir la base électorale de Trump, notamment auprès des indépendants ou des républicains modérés.
L’équipe de la démocrate Hillary Clinton, qui n’a pas encore annoncé son colistier, a dénoncé le « choix le plus extrême jamais vu depuis une génération ». Le président de son équipe de campagne, John Podesta, a rappelé que Mike Pence avait été « l’un des premiers défenseurs du Tea Party », ce mouvement social né en 2008 sous l’impulsion de conservateurs américains opposés à la réforme du système de santé « Obamacare » et aux élites de Washington.