Aujourd’hui à lieu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, des fléaux qui persistent dans notre société moderne. Loin de devoir nous rassurer le dernier rapport de l’association SOS Homophobie bat cette année un record de témoignage, reflet d’une société, à travers le monde, qui n’accepte toujours pas l’idée d’une pluralité des sexualités.
C’est quoi ?
Avant d’aller plus loin nous allons faire simple: nous utiliserons le mot homophobie et non LGBTphobie et nous préciseront dans les cas particuliers. Ça n’est pas une discrimination envers les lesbiennes, les bisexuels ou les transgenres, mais juste une simplification dans le texte.
Maintenant un peu d’histoire pour comprendre l’homophobie: le terme en lui même est apparu dans les années 70, joli mélange des mots homo (raccourci d’homosexuel) et de phobie.
Un homophobe est donc une organisation ou un individu qui rejette l’homosexualité et les homosexuels, en leur accordant pas les mêmes droits que le reste de la population. C’est donc un rejet de la personne au même titre que le racisme, la xénophobie, le sexisme…
Ajoutons à notre vocabulaire d’autres petits mots comme : gayphobie, lesbophobie, biphobie et transphobie. Nous avons ainsi le panel complet dans notre mallette de la LGBTphobie.
Un record
L’affiche & BraiseZComme chaque année SOS Homophobie à rendu public son rapport d’activité. Cette année l’association n’est pas forcément fière d’annoncer qu’elle vient de dépasser les 1500 témoignages. Avant de nous alarmer nous pouvons aussi dire que le triste record est du à la connaissance et la reconnaissance de l’association, les moyens de communication plus facile pour apporter son témoignage influx sans doute sur cette triste augmentation également.
Mais pas seulement, car on se rend rapidement compte que la LGBTphobie ordinaire gagne du terrain, comme une banalisation de haine, voir même de la violence.
Dans le domaine du travail comme celui du privée, dans les lieux publics, sur internet, dans les centres de soins ou les espaces commissariats ou tribunaux la LGBTphobie s’immisce dans notre quotidien de manière bien insidieuse.
Virginie a 17 ans et vit dans une petite ville de la grande banlieue parisienne. Sa voisine, qui habite à dix mètres de chez elle, a appris qu’elle sortait avec une fille. Quelques jours plus tard, elle l’agresse violemment dans la rue. Bien qu’elle ait reçu le soutien de sa famille et de ses ami-e-s, Virginie n’ose plus sortir de chez elle
Quelques chiffres, en France
1556 témoignages en 2011, voilà le chiffre annoncé par SOS Homophonie, ça n’est pas forcément le strict reflet du paysage homophobe en France mais l’étude des divers témoignages dressent, à leurs manière, la carte de l’homophobie française.
En comparaison il faut savoir que la première année SOS Homophobie ne récoltée que 365 témoignages, c’était en 1997.
Le premier territoire de l’homophobie est internet avec 17% d’occupation de l’espace, suivi par le domaine du travail (13%) et la famille, l’entourage proche (13%). L’homophobie est donc bien présente dans la vie quotidienne, dans notre cercle restreint, voir intime. Allons plus loin encore pour se rendre compte que vienne ensuite le voisinage (12%), les lieux publics (11%) et les commerces et services (7%).
Plus étrange sans doute quand on sait que nous trouvons aussi des témoignages d’homophobie dans des commissariats ou des hôpitaux.
Terminons notre suite de chiffre en détaillant les manifestations d’homophobies rencontrées en 2011… Il y a en premier lieu la banale et si facile insulte qui représente 51% des témoignages. Viennent ensuite le harcèlement (19%), la diffamation (16%), les menaces ou le chantage (16%), les discriminations (14%), les agressions physiques (13%)…
Dans le monde ?
Bien que la France ne reconnaisse pas encore les mêmes droits aux LGBT qu’aux restes des citoyens il faut quand même savoir que nous ne sommes pas les plus à plaindre. Même si il reste évident que de nombreuses avancées doivent encore faites en France il faut aussi regarder chez nos voisins.
Pour des relations homosexuelles vous pouvez vous voir sortir avec un petit billet doux : « Peine de Mort » en Mauritanie, Nigéria, Soudan, Somalie, Arabie Saoudite et en Iran. D’autres pays sont plus sympas et ne vous propose qu’un simple voyage en prison, séjour qui vous promet au minimum 10 ans d’isolement pour avoir aimé, c’est le cas du Liban, de l’Ethiopie, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Uganda, du Malawi, de la Zambie, du Ghana, la Sierra Leone, les Emirats Arabe Unis, le Bangladesh, la Malaisie, la Nouvelle Guinée et la Guyane
La liste vous semble longue ? Alors on prend encore quelques minutes car vous n’avez pas fini de tout découvrir. Après la peine de mort, la prison il reste bien d’autres choses à découvrir. Plutôt que de vous faire une liste sans fin voici une carte du monde à parcourir.
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