Droits des LGBT : « Il y a des progrès mais encore trop de tabous et de travail à faire », selon Cate Blanchett

En pleine promotion de « Carol », qui lui aura valu cette année sa septième nomination aux Oscars dans la catégorie « meilleure actrice », Cate Blanchett, déjà couronnée deux fois, est revenue dans le Closermag depuis Hollywood, sur son personnage, une femme distinguée au foyer sophistiquée, menacée toutefois de perdre la garde de sa fille parce qu’elle entretient une relation amoureuse avec une jeune employée d’un grand magasin.

Elle n’a pas accepté de faire le film en pensant au sexe des partenaires, ni d’ailleurs à la controverse que semble encore susciter la thématique. « J’ai simplement trouvé intéressante l’histoire de ces deux êtres humains qui se rapprochent alors que tout les sépare : la différence d’âge, la catégorie sociale… », confie l’actrice australienne. « Ce n’est pas réellement une histoire d’amour entre deux femmes, mais celle du désir et de l’attirance entre deux personnes qui éprouvent de l’admiration l’une pour l’autre. »

[spacer]

[spacer]

Si la star concède une évolution des mentalités sur la question des droits des homosexuels, ce n’est pas suffisant. « Il y a encore beaucoup de tabous concernant l’homosexualité, sans parler de l’injustice et de l’hypocrisie ambiantes. Énormément de travail reste à faire. Si j’ai fait ce film, c’est aussi pour montrer à quel point il était difficile d’être différent dans les années 1950. Être persécuté, arrêté par la police juste parce qu’on est attiré par une personne du même sexe, c’est une aberration innommable ! », conclut-elle.

Joëlle Berthout
stophomophobie.org