La loi hongroise dénoncée par une majorité des pays de l’UE comme discriminatoire envers les personnes LGBT continue d’être la cible de critiques, avant le sommet ce jeudi des Vingt-Sept à Bruxelles.
La législation controversée a en effet conduit 17 pays membres, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, à interpeller dans une lettre commune les chefs de l’UE et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres (invité au sommet) sur la nécessité de faire respecter les valeurs européennes.
Sans mentionner la Hongrie, la lettre déplore des « menaces contre les droits fondamentaux et en particulier le principe de non-discrimination en raison de l’orientation sexuelle ».
« Nous devons continuer à lutter contre les discriminations envers la communauté LGBTI (…). Le respect et la tolérance sont au coeur du projet européen », poursuit le texte rendu public sur les réseaux sociaux.
Le ton était monté d’un cran mercredi quand la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a qualifié de « honte » cette loi interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. C’est la déclaration de Mme von der Leyen qui est une « honte » a répliqué Budapest.
La polémique a aussi gagné le terrain sportif, avec le refus, très décrié, de l’UEFA d’autoriser l’illumination du stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel pour le match de l’Euro Allemagne-Hongrie.
Elle devrait donc figurer en bonne place au dîner jeudi soir entre les chefs d’Etat et de gouvernement réunis jusqu’à vendredi, selon des diplomates.