Le 18 décembre 2024, la Cour constitutionnelle de Lituanie a invalidé la « loi sur la protection des mineurs » datant de 2009, qui empêchait de parler aux mineurs des questions LGBT+ dans l’espace public. Une victoire majeure par les associations de défense des droits humains, qui dénonçaient depuis des années le caractère discriminatoire de cette législation.
La Cour a statué que cette loi était non seulement contraire à la Constitution lituanienne, mais qu’elle violait également les engagements internationaux du pays en matière de droits de l’Homme, notamment les principes d’égalité et de non-discrimination.
Adoptée il y a 15 ans, le texte visait à « protéger » les enfants de contenus jugés nuisibles, y compris toute discussion sur l’homosexualité. En pratique, il a contribué à un climat de stigmatisation et de silence autour des questions LGBTQIA+, empêchant toute sensibilisation ou éducation positive sur ces sujets.
Cette décision s’inscrit dans un contexte européen marqué par des tensions sur les droits LGBTQIA+. Alors que certains pays, comme la Hongrie et la Pologne, ont adopté des législations similaires ou encore plus restrictives, le choix de la Lituanie pourrait encourager d’autres États à revoir leurs politiques discriminatoires.
Malgré cette avancée, les militants lituaniens rappellent que beaucoup reste à faire pour garantir une véritable égalité. Les couples de même sexe, par exemple, ne bénéficient toujours pas d’une reconnaissance légale dans le pays.