Invoquant la lutte contre le Covid-19, le gouvernement de Victor Orbàn a voté fin mars une loi pour consolider ses pouvoirs, mais avec une multitude d’ordonnances et amendements liés, dont un article #33, qui prévoit de conserver la seule mention du « sexe biologique de naissance » sur le registre civil hongrois. La proposition doit encore être examinée par le Parlement. Si elle est adoptée, la reconnaissance légale du genre serait impossible pour les personnes trans.
Marc-Angel Mep, co-président du groupe LGBTI au Parlement Européen, a dénoncé une attaque « scandaleuse et délibérée », alors que depuis 2016, les procédures de changement d’état civil sont déjà volontairement retardées. « Cette décision ne vise pas uniquement à museler les personnes trans. Elle nie aussi leurs identités et existences ».
Dunja Mijatović, commissaire européenne aux droits de l’homme, a également enjoint le Parlement Hongrois à rejeter la mesure, contraire aux standards et à la jurisprudence de la CEDH.
Sur les réseaux, les internautes se mobilisent, répondant notamment à l’appel de l’ILGA Europe, avec des photos et vidéos partagées sous le hashtag #Drop33.
Nous exhortons le #Parlement #hongrois à rejeter la #loi visant à suspendre la reconnaissance légale du #genre pour les personnes #trans. Elle est contraire aux standards et à la jurisprudence de la @ECHR_CEDH @ILGAEurope #Hungary #drop33 #LGBTQI #TransRightsAreHumanRights pic.twitter.com/ZtHzZrlxWl
— STOP HOMOPHOBIE (@stop_homophobie) May 6, 2020
We call on the #Hungarian parliament to drop Article 33, which would end legal #gender recognition in #Hungary #drop33 #lgbti #lgbt #europe #EU #lgbtq #trans #TransRightsAreHumanRights #COVID19 #HumanRightsUnderCorona pic.twitter.com/TeBxT5ROxs
— ILGA-Europe (@ILGAEurope) April 23, 2020