Duflot diffuse l’article supprimé d’un frère catholique sur le mariage pour tous

Sur le web, tout se retrouve. Cécile Duflot a mis à profit cette règle ce 1er janvier. La ministre du Logement, très attachée au mariage pour tous, est allée chercher dans le « cache » de Google l’article à contre-courant d’un Frère de l’Eglise catholique qui avait été supprimé. Pour le diffuser à tous ses abonnés.

On reprend. Quelques jours plus tôt, le frère Lionel Gentric rédige un article pour le site Dominicains.fr dans la rubrique « réflexion ». Tout en avouant être « très hésitant » quant au projet de mariage pour tous, le religieux estime que l’Eglise « fait fausse route » en affichant « une unanimité qui n’est que de façade ». Il écrit entre autres :

Depuis des mois, la hiérarchie catholique ne parle que d’une seule voix. Comme si tout le monde était d’accord. Comme s’il n’y avait plus qu’à choisir les moyens d’action et à entrer en campagne. On peut craindre que cette fausse unanimité desserve profondément la cause de l’unité de l’Église : beaucoup de catholiques aujourd’hui, sans être nécessairement de grands partisans du mariage pour tous, ne sont pas convaincus par l’argumentaire anthropologique qui a été retenu pour la cause ; ils entretiennent des doutes qui méritent d’être pris au sérieux et qui ne le sont pas.

Une réflexion « équilibrée » qui touche Cécile Duflot à un moment où l’Eglise se place comme première opposante au mariage homosexuel. La ministre veut le partager sur son compte twitter et découvre que l’article a été supprimé.

Chose qu’elle ne va alors pas manquer de raconter à ses abonnés, allant jusqu’à retrouver le dit-article dans le « cache » de Google, celui qui n’oublie jamais rien. Ce 1er janvier, elle partage sa trouvaille et s’interroge sur une éventuelle « censure » :

cecile duflot - mariage homo

>> Les derniers échanges de Cécile Duflot avec des membres de l’Eglise ne s’étaient pas déroulés dans la plus grande sérénité. Le 3 décembre, la ministre a écrit à l’archevêché de Paris pour qu’il mette à disposition ses « bâtiments quasi vides ». Ce dernier n’avait pas apprécié être ainsi pointé du doigt.