L’Assemblée nationale a adopté, ce mardi 12 février, en première lecture, un amendement au projet de loi sur « l’école de la confiance », visant « à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école », a expliqué la député Valérie Petit (LREM/9ème circonscription du Nord), à l’origine du texte. Ils ne porteront donc plus désormais les mentions « père » et « mère » mais « Parent 1 » et « parent 2 ».
Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, et la rapporteure du projet de loi, Anne-Christine Lang (LREM), y étaient défavorable, estimant que le changement réclamé ne relevait pas du domaine législatif, précise l’AFP. Xavier Breton (député LR), a même dénoncé une réforme relevant « d’une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité ».
Amendement de ma collègue @ValeriePetit_EM adopté, après que j’ai eu le plaisir de le défendre. Victoire #LGBTIQ @AssembleeNat #DirectAN pic.twitter.com/DSuLxYRStS
— Jennifer DeTemmerman 🇪🇺 🌍🌿 (@JDetemmerman) 12 février 2019
Valérie Petit a toutefois rappelé que nombre d’autres formulaires d’état-civil, d’inscription à la cantine ou d’autorisation de sortie scolaire ne tenaient toujours pas compte du vote de la loi pour le mariage pour tous.
« On a des familles qui se retrouvent face à des cases figées dans des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés. Aujourd’hui, personne ne devrait se sentir exclu par des schémas de pensée un peu arriérés. Pour nous, cet article est une mesure d’égalité sociale », a défendu dans l’hémicycle sa collègue Jennifer de Temmerman (LREM).
« Une question de respect et de dignité », pour le député socialiste Joaquim Pueyot également, qui n’a pas manqué d’évoquer « les conséquences lorsque des enfants ne se sentent pas traités comme les autres ».