Le pape a défendu vendredi devant des évêques français la famille traditionnelle basée sur le mariage d’un homme et d’une femme, en les encourageant à lutter pour sa protection, un combat « qui n’est pas rétrograde ».
Alors que le gouvernement français s’apprête à légaliser le mariage homosexuel, Benoît XVI s’est adressé solennellement à Castel Gandolfo à une trentaine d’évêques de l’ouest de la France, sans citer ce projet de loi, mais en se référant clairement au débat qui bat son plein en France.
Lors de la fête du 15 août, les évêques catholiques français avaient invité les fidèles à dire une prière interprétée comme une prise de position contre le mariage des homosexuels, ce qui avait suscité la polémique en France.
« Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons là un véritable défi à relever », a-t-il souligné.
La famille, « fondement de la vie sociale », est menacée en bien des endroits, par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse », s’est-il inquiété.
Pour le pape, « mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité ».
Les visites de travail « ad limina » des évêques français qui s’étaleront jusqu’en décembre sont les premières effectuées sous le pontificat de Benoît XVI. Elles se déroulent à un moment où les projets du gouvernement socialiste sur le mariage homosexuel et la fin de vie inquiètent les évêques français.
Les dernières visites ad limina d’évêques français remontent à la fin du pontificat de Jean Paul II, en 2003/2004.