Plus de 20 personnes arrêtées pour #homosexualité en une semaine dans trois pays d’#Afrique. Le réseau « Africagay contre le sida » alerte sur les politiques discrimnatoires qui violent les droits de l’Homme et entravent la lutte contre le sida sur ce continent.
>> Novembre 2013 est un mois particulièrement sombre pour la communauté #LGBT en #Afrique.
En l’espace d’une semaine, pas moins d’une vingtaine de personnes issues de trois pays africains ont été arbitrairement arrêtées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur appartenance supposée à la communauté LGBT.
En Egypte, le 5 novembre dernier, dix personnes ont été arrêtées dans une fête privée en raison de leur homosexualité présumée. Ces derniers ont été placés en garde en vue durant quinze jours et ont subi des examens médicaux censés établir les preuves de leur homosexualité.
Au Sénégal, le 11 novembre dernier, cinq jeunes femmes ont été arrêtées dans un bar, pour « acte contre-nature » et « attentat à la pudeur », sans que ces accusations ne soient fondées ou constatées.
L’appartenance de l’une d’entre elle à la seule association sénégalaise de défense des droits des lesbiennes, Sourire De Femmes, est très certainement à l’origine de cette arrestation.
Présentées au juge le lundi 18 novembre, les jeunes femmes ont été finalement relaxées selon Associated Press « au bénéfice du doute », bien que la plus jeune doit passer au tribunal ce vendredi. Elle risque selon l’article 319 du Code Pénal, de 1 à 5 ans de prison.
Le réseau Africagay contre le sida rappelle des déclarations du Ministre de la Justice, Sidiki Kaba, lors du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies le 22 octobre dernier affirmant: « Il n’existe pas dans la législation sénégalaise un texte incriminant l’homosexualité. Aucune personne n’est détenue au Sénégal en raison de son homosexualité ». « Force est de constater que le Sénégal se distingue à nouveau par ses contradictions en matière de non respect des droits humains », observe Africagay contre le sida.
En Ouganda, le 12 novembre dernier, le militant ouvertement gay, Samuel K. Ganafa, directeur exécutif de Spectrum Uganda, une association de défense des droits des personnes LGBT et de lutte contre le VIH/sida et président du conseil d’administration de Sexual Minorities Uganda a été arrêté pour « sodomie » et soumis de force à un test du VIH/ sida.
Suite à la perquisition de son domicile, les trois proches de Samuel K. Ganafa qui s’y trouvaient ont été également arrêtés. Avant même d’avoir pu organiser sa défense, Samuel K. Ganafa a été exhibé à la télévision ougandaise comme « violeur sodomite qui transmet le sida ».
A dix jours de la Journée Mondiale de Lutte Contre le Sida, Africagay contre le sida rappele « qu’il n’y a pas de politique efficiente de lutte contre cette pandémie sans défense des droits humains et que la discrimination et la stigmatisation font le lit de l’épidémie ».
Le réseau exhorte les autorités ougandaises, sénégalaises et égyptiennes à respecter les traités internationaux relatifs aux Droits de l’Homme ratifiés par ces pays.
STOP Homophobie Officiel
Avec Africagay contre le sida