De l’éducation à la justice, en passant par le domaine médical, si elle consent que les Démocrates sont mieux armés sur les questions liées aux personnes LGBT, Caitlyn Jenner, qui se verrait bien ambassadrice de la communauté auprès de la Maison-Blanche, assure néanmoins que cette défense sera mieux assurée par une politique républicaine.
« Les Démocrates sont mieux placés quand il s’agit d’évoquer les problématiques sociales. Mais c’est le capitalisme qui a construit ce pays. Le peuple l’a construit. Et on doit leur donner la possibilité de le sauvegarder », explique l’ancienne championne olympique, dans une interview accordée à The Advocate.
Sans pour autant lui apporter son soutien public, elle a proposé ses services au très puriste sénateur du Texas, Ted Cruz, idéologue ultraconservateur dans la course à l’investiture : « un grand connaisseur de la Constitution », qu’elle a rencontré dans le passé et décrit comme un homme « gentil », plutôt plaisant.
Certes, c’est aussi un « évangéliste chrétien et l’un des pires sur les questions portant sur les transsexuels », mais « ne serait pas super s’il devenait président (…) de le conseiller sur ces questions ? » poursuit-elle. « Une ambassadrice trans pour pouvoir lui dire, Ted, on adore ce que tu fais, mais voilà ce qui se passe ».
Une proposition qui aura enflammé les réseaux sociaux. Les programmes de Bernie Sanders et Hillary Clinton couvrent la majorité des sphères de la société américaine pour garantir aux LGBT américains un quotidien en toute sécurité, « ne serait-ce pas plus approprié de les soutenir, plutôt que de revenir en arrière pour reprendre la course ? », s’interroge un internaute. D’autres lui ont également rappelé que le candidat « n’aime pas les gens comme nous ». Et Martina Navrátilová s’est interrogée sur la crédibilité des propos. « Cait, c’est une blague cette histoire avec Ted Cruz, dis-moi que c’est pas vrai… » lui a demandé l’ex-tenniswoman, star et ouvertement lesbienne.
Le porte-parole de Caitlyn Jenner, Alan Nierob, a assuré qu’il s’agissait bien effectivement d’une plaisanterie. Elle n’était pas sérieuse quand elle a prononcé les paroles rapportées dans le magazine. Une version contestée par la journaliste Dawn Ennis, qui a réalisé l’interview : Caitlyn « ne blaguait pas », précise t-elle.
Valentine Monceau
stophomophobie.org
