>> Bolivia avanza hacia la legalizacion del cambio de género
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Le Parlement bolivien a adopté ce 19 mai un projet de loi permettant aux personnes transgenres de changer désormais librement leur nom, leur sexe et leur photo d’identité dans des documents officiels et auprès des autorités. Le texte, proposé en décembre dernier par le ministre de la Justice et approuvé par une large majorité dans les deux chambres du Parlement à La Paz, doit être encore ratifié par le Sénat, mais ce ne serait plus maintenant qu’une formalité annonce El País.
« Aujourd’hui, nous avons renforcé les droits de certains Boliviens, sans pour autant toucher à ceux des autres », a déclaré Manuel Canelas, le seul député ouvertement homosexuel du pays, à l’origine du projet. « C’est une première étape sur un chemin qui se dessine », a t-il ajouté.
« Cette nouvelle législation permettra en effet à des milliers de personnes, qui souffrent aujourd’hui de discriminations et de toutes sortes de violences, de mener une vie heureuse », s’est également félicitée la présidente de la Chambre des députés.
Le vote favorable des députés n’allait pourtant pas de soi, dans un pays, où l’influence de l’église est toujours importante. La conférence épiscopale bolivienne n’a d’ailleurs pas tardé à rejeter le texte qui, selon les catholiques, met en danger le fondement de la société, à savoir la cellule familiale traditionnelle. Quant à l’Église évangélique, elle réclame que la loi soit soumise à un référendum national. Les transsexuels sont aussi des enfants de Dieu leur a rétorqué samedi le vice-président Alvaro Garcia, « c’est le pape François lui-même qui l’a dit ».
De son côté, le collectif Trans, Gays, Lesbiennes et Bisexuels de Bolivie salue le courage des parlementaires de passer outre les critiques des Églises. Nous avons enfin obtenu justice pour une population qui jusqu’ici a toujours été exclue de la société bolivienne, se félicite l’association.
« La loi autorise le changement de nom, de sexe sur les documents officiels des personnes… [elle permet aussi] de changer la photographie. Cela va permettre un meilleur accès au travail, à l’éducation, aux services de santé et au logement… », a confié à RFI Laura Alvarez, présidente du collectif TLGB.
Personas transexuales y transgénero podrán modificar su nombre, el dato del sexo y su imagen https://t.co/EgROSJRZSu pic.twitter.com/MTIuE1twLf
— Diputados Bolivia (@Diputados_Bol) 19 mai 2016
Comme pour l’adoption du mariage de même sexe en 2010, l’Argentine a été le premier pays à adopter une loi sur l’identité du genre, en 2012, autorisant les citoyens à déclarer le sexe de leur choix, et ainsi de changer d’état civil selon leur bon vouloir, sans nécessiter l’accord d’un médecin ou d’un juge.
En France aussi, un amendement au projet de loi sur la modernisation de la justice, visant à faciliter le changement d’état civil pour les transsexuels et les transgenres, a été voté ce 19 mai à l’Assemblée nationale, sans toutefois satisfaire les associations, qui militaient notamment pour que la procédure se fasse devant un officier d’état civil plutôt que devant le procureur. Mais l’amendement qui allait dans ce sens a été rejeté.
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>> La Cámara de Diputados de Bolivia aprobó una ley que permite que las personas realicen un tramite para cambiar legalmente de género ante el Estado y la sociedad.
La ley todavía debe ser ratificada por el Senado, lo que seguramente ocurrirá. La ley contó con el apoyo, así como con el rechazo, de parlamentarios oficialistas y de oposición, por lo que ha sido una de las pocas que superó la polarización política que caracteriza el trabajo legislativo boliviano.
« Hoy se han ampliado los derechos de algunos bolivianos, en tanto que no se ha quitado derechos a los demás » dijo Manuel Canelas, un diputado gay del Movimiento al Socialismo y gran impulsor de la normativa. Parafraseó así a la expresidenta Cristina Kirchner cuando promulgara la ley de matrimonio homosexual en Argentina. « La ley atenderá a las personas más discriminadas entre los discriminados por su orientación sexual », señaló por su parte el senador opositor Arturo Murillo.
Los principales beneficiados son los transexuales, que hasta ahora debían mantener una identidad masculina aunque en la vida cotidiana fueran mujeres. Algunos de sus representantes lloraron en el momento de la aprobación legislativa. Esta es la primera ley nacional que beneficia directamente a la comunidad de gay, lesbianas y transexuales.
Hace poco el mismo parlamento aprobó unos códigos de familia que establecen que esta se halla conformada por un hombre, una mujer y sus descendientes. La transexualidad se ha ido manifestando públicamente en Bolivia con mucha menos notoriedad que en otros países, pero se supone que esto se debe al carácter conservador de la sociedad y al riesgo que en esas circunstancias supone hacer una demostración abierta de un cambio de sexo. Por esta razón, dotar a las personas transexuales de una identidad legal acorde con su opción puede salvarlas de agresiones y hasta de la muerte.
Ningún seguro de salud reconoce el deseo de cambiar de sexo como una aspiración legítima para garantizar la salud de los aspirantes. El machismo prevaleciente en la sociedad puede notarse en el hecho de que Canelas sea el único político de gran visibilidad que ha reconocido públicamente su homosexualidad. Esta ley es un primer paso de un camino que todavía se perfila muy largo.