Selon une loi promulguée lundi en Californie, les élèves transgenres peuvent désormais utiliser les toilettes de leur choix et s’inscrire dans une équipe de sport féminine ou masculine indépendamment de leur sexe à l’état civil.
Les élèves transgenres des écoles et lycées californiens peuvent désormais utiliser les toilettes de leur choix ou appartenir à une équipe de sport féminine ou masculine, en fonction de leur identité sexuelle, et non de leur sexe tel qu’il est enregistré à l’état civil.
Une nouvelle loi promulguée lundi par le gouverneur démocrate de Californie, Jerry Brown, modifie le code de l’Education des établissements scolaires du Golden State, afin de mieux respecter l’identité des élèves transgenres.
« Tous les élèves doivent avoir les mêmes chances de participer pleinement à l’école et d’y réussir » a affirmé lundi le porte-parole de Jerry Brown, Evan Westrup.
L’auteur de la loi, l’élu démocrate Tom Ammiano estime que cette mesure doit permettre de réduire les violences à l’école et aider les élèves transgenres à se sentir plus à l’aise sur les campus. « Les élèves transgenres vont-ils gêner d’autres enfants ? Peut-être. Je ne veux pas minimiser cet aspect, mais les nouvelles expériences suscitent souvent une gêne. Cela ne doit pas justifier les préjugés » explique-t-il.
Levée de boucliers chez les Républicains
La loi qui doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain a suscité une levée de boucliers chez certains Républicains et des groupes conservateurs.
Selon eux, cette loi est une atteinte aux droits des autres étudiants car certaines filles, par exemple, pourraient ne pas vouloir partager des douches dans les vestiaires avec des élèves identifiés comme étant de sexe masculin. Cette mesure, estime l’élu républicain Tim Donnelly, « ne permettra pas, comme l’affirme son auteur, de garantir l’égalité de tous. Au contraire, elle remet en cause l’intimité de chaque étudiant ».
La Conférence catholique de Californie estime quant à elle dans un communiqué que cette loi, « proposée pour une poignée d’élèves, va avoir un impact sur tous les élèves ». Elle pourrait même permettre, selon elle, à « quelques individus malveillants » de « perturber l’ordre scolaire pour intimider leurs camarades ».
Par Noémie Taylor (lexpress.fr)