En Géorgie, le parti au pouvoir, Georgian Dream (« Rêve géorgien »), considéré comme pro-russe, a présenté le 25 mars dernier un projet de loi visant à restreindre les droits des personnes LGBT+. Ce texte propose notamment d’interdire le changement de genre à l’état civil, l’adoption homoparentale, ainsi que les « rassemblements promouvant les relations familiales ou intimes entre personnes de même sexe ».
Selon le communiqué, relayé par Reuters, cette loi, soutenue par Mamuka Mdinaradze, chef du groupe parlementaire du parti, serait « nécessaire pour protéger les valeurs familiales et les générations futures contre les valeurs pseudo-libérales », perçues comme occidentales.
Ex-république soviétique, majoritairement orthodoxe, la Géorgie a obtenu en décembre 2023 son statut de candidate à l’Union Européenne, s’engageant à protéger les droits humains, dont la liberté d’expression. C’était un objectif de longue date. Le gouvernement avait pourtant déjà tenté de faire voter une proposition contre « la propagande LGBT » et les agents étrangers, suivant le modèle russe.
Mais pour l’opposition, ce nouvel agenda ne serait qu’une énième tentative du gouvernement pour séduire les conservateurs en diabolisant l’Occident et détourner l’attention des véritables problèmes économiques du pays, avant les élections législatives prévues d’ici octobre. Georgian Dream est en tête des sondages.