En Inde, Ian McKellen dénonce la législation anti-gay héritée de la colonisation mais toujours en vigueur

>> Ian McKellen condemns India’s ‘repressive’ anti-gay laws

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En pleine tournée internationale avec le « British Film Institute », à l’occasion des 400 ans de la disparition de William Shakespeare, Ian McKellen a profité de son escale à Bombay pour débattre droits des homosexuels, victimes en Inde de l’article 377 du code pénal, qui punit de dix ans de prison « les relations sexuelles contre-nature ». Une législation établie en 1861/62 sous l’égide de l’empire britannique, puis annulée en 2009, pour être finalement réintroduite en 2013 par la Cour suprême indienne.

« Vous possédez une loi archaïque mais toujours en vigueur pour laquelle je tiens à m’excuser, car ce n’est pas une loi indienne, mais un texte britannique, » a insisté le comédien dans un entretien accordé au Mumbai Times : « Et vous devriez vous en débarrasser une bonne fois pour toutes ! »

« L’Inde est en train de traverser une phase que le Royaume-Uni a connu il y a trente ans. C’est quand même follement ironique que l’Inde utilise une loi coloniale pour opprimer ses citoyens homosexuels. Le pays a besoin de grandir un peu, l’Inde a besoin de se rendre compte qu’elle n’a plus à suivre la législation britannique. Il y a bien évidemment d’autres pays dans le monde où la situation est plus grave encore. Mais ce n’est pas non plus le meilleur argument…  »

Si les condamnations pour homosexualité sont rares, l’esprit de la loi est invoqué, notamment par la police, pour discriminer et harceler la communauté.

« Tout le monde a peur, » souligne encore l’acteur sur le magazine Scroll : « L’homme politique se dit : « Qu’est-ce que les gens vont penser si je vote pour abroger la section 377, est-ce que je vais être réélu ? » Le professeur : « Est-ce que je vais réussir à contrôler ma classe si mes élèves savent que je suis gay ? » L’acteur : « Est-ce que je vais avoir des rôles, est-ce qu’on va me laisser jouer une scène d’amour si les gens savent que je suis homosexuel ? » Tout le monde s’inquiète toujours de quelque chose. Il faut arrêter d’avoir peur ! »

Sir Ian Murray McKellen, 76 ans, a également assisté en tant qu’invité d’honneur à la cérémonie d’ouverture du « Kashish Mumbai International Queer Festival », le seul grand festival de films LGBT en Inde, comme le rappelle le site Konbini, qui en dépit de l’homophobie ambiante, célébrait toutefois cette année sa 7ème édition.

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>> Sir Ian McKellen has criticised India’s “repressive” anti-gay laws and urged the country to repeal its legislation.

The 76-year-old actor and LGBT activist is currently on tour in India and is using his first visit to the country to draw attention to the issue of gay rights. Homosexuality remains a criminal offence in India under a law which stretches back to British colonial times.

« Looking at what’s happening in India at the moment, it looks very familiar territory, Sir told The Scroll. « It’s probably how England was 30 years ago.  »

« You have a repressive law in place for which I should apologise, because it’s not an Indian law, it’s a British law that we left behind, » he continued. « You should have got rid of it, and you tried to, and it’s come back, but it will go again, I’m sure. »

Sir Ian is referring to India’s Section 377 law which was introduced in 1862 under British rule. The law banned same-sex relationships as an « unnatural offence » punishable by a 10-year prison sentence.

Although a Delhi High Court order decriminalised homosexual acts in 2009, four years later in 2013, the Supreme Court reversed the landmark ruling and reinstated the colonial-era law. The law criminalises sexual activity « against the order of nature ».

McKellen, who is on tour as the British Film Institute’s ambassador for « Shakespeare Lives on Film », said that he hoped India would realise the repression of gay people was unnecessary.

« There must be a lot of people in India who think, « There aren’t any gay people, I’ve never met one. » They have, » he said.

« There are many countries where it is worse than India, but that is no comfort. I just hope that soon, with all the other preoccupations of a great democracy, that people understand that this is so unnecessary and this something that the government can do and it costs no money. »