La commission irakienne des communications et des médias a interdit l’usage des termes « homosexuel », « genre », et surtout « homosexualité », qui sera désormais qualifiée de « déviance sexuelle », qu’elle estime « plus approprié », rapporte l’agence Reuters, citant un communiqué publié mardi 8 août par l’autorité régulatrice.
Tous les médias opérant dans le pays devront y souscrire, même si la proposition n’a pas encore été entérinée. Et selon un porte-parole du gouvernement, toute infraction pourrait déjà être sanctionnée d’une amende.
Rappelons que la liberté d’expression est pourtant protégée par la Constitution irakienne, et que le pays ne criminalise pas officiellement les relations homosexuelles qui restent cependant largement condamnées par la société et les institutions religieuses. L’article 401 du code pénal de 1969 qui interdit les « actes impudiques » sert d’ailleurs fréquemment de prétexte aux arrestations, poursuites, tortures des personnes jugées LGBT+.
Une instrumentalisation politique qui semble néanmoins loin des préoccupations principales des Irakiens, comme le souligne le site L’Orient le jour qui revient sur la corruption endémique au sein du pouvoir.