En Iran, des activistes LGBTQI+ investissent les rues après le meurtre d’Alireza Fazeli Monfared

L’assassinat du jeune Ali Fazeli, battu et décapité par des membres de sa famille, après la découverte de son homosexualité, via un courrier de l’armée iranienne l’exemptant de service, a été un véritable choc pour la communauté, déjà persécutée au quotidien par le régime actuel.

« Être une personne LGBTQI+ dans la République islamique d’Iran, c’est encourir systématiquement des abus, violences, moqueries, discriminations, de la part des autorités mais aussi de son entourage, jusqu’au sein de sa famille », et la peine capitale, selon le droit pénal adapté de la Charia, qui condamne l’homosexualité.

« Nous sommes iranien.ne.s, LGBTQI+, nous existons et nous tombons aussi amoureux. »

Plusieurs « activistes » ont pourtant décidé d’investir les rues de leur ville, en se filmant avec un drapeau arc-en-ciel, en dépit des dangers, pour protester, alerter et rendre hommage à tous les LGBTQI+ victimes de la haine et aux personnes qui luttent pour leur liberté.

« C’est évidemment que nous risquons d’être arrêtés, tués ou exécutés en s’exposant ainsi », témoignent en voix-off l’un des intervenants. « Mais nous existons bien et il faudra que les gens s’y fassent, même si l’état et les médias nous censurent. On nous accuse des pires abominations, nous condamne pour « corruption sur terre », discriminés jusque par le système éducatif, qui se soustrait de la question. Nous sommes privés d’emplois, que ce soit dans le secteur public ou privé. Mais nous ne faisons de mal à personne. Nous sommes des êtres humains et nous avons le droit de vivre et de trouver l’amour », poursuivent-ils appelant à une réaction internationale. « Nous sommes iranien.ne.s, LGBTQI+, nous existons, nous tombons aussi amoureux, et nous continuerons à lutter pour nos droits, jusqu’à la victoire. C’est une promesse, faudra vous y faire ! »

« Soyons leurs voix ! »