>> Venice’s new mayor orders the withdrawal of books about same-sex families from the city’s primary schools
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Élu le 15 juin, le centre-droite vénitien Luigi Brugano veut tenir une de ses promesses de campagne: nettoyer les écoles maternelles et primaires des livres traitant du thème de l’homoparentalité et de l’adoption par des parents de même sexe, comme le rapporte le journal britannique The Telegraph. Dans son viseur se trouvent déjà plusieurs livres pour enfants dont And Tango makes three (Avec Tango, ça fait trois) qui met en scène un couple de pingouins de même sexe qui adopte un bébé.
Les enfants des écoles de Venise ne pourront plus lire l’histoire de Roy et Silo. Inspiré de faits réels, un couple de pingouins mâles s’était vus offrir un œuf à adopter: le bébé avait alors été nommé Tango par les soigneurs du zoo. Le livre de Justin Richardson et Peter Parnell avait déjà créé la polémique lors de sa sortie en 2005, principalement aux États-Unis et à Singapour.
Le maire qui souhaite donner un tournant conservateur à sa ville s’est exprimé auprès du journal La Repubblica: «Nous ne voulons pas avoir une attitude discriminatoire envers quiconque. Les parents peuvent eux-mêmes s’appeler «papa 1» et «papa 2», mais je dois prendre en compte la majorité des familles qui comportent une mère et un père.» Pour lui, l’école ne serait pas le lieu propice pour sensibiliser à ce thème de la vie. «C’est aux parents d’éduquer leurs enfants sur ces choses, pas aux écoles.»
Une décision déjà contestée
Ce livre a pourtant été distribué à un millier d’exemplaires dans les écoles de la ville par l’ancienne mairie de centre-gauche (dissolue l’année dernière pour un scandale sur la corruption). Cette décision du nouveau maire est déjà contestée: Camilla Seibezzi, une conseillère responsable du pôle anti-discrimination, accuse Luigi Brugano de censure. «Les livres ont été conçus pour être utilisés par les professeurs; ils n’ont pas été imposés aux écoles.» Distribués dans soixante-dix autres villes d’Italie, ils n’ont jamais rencontrés de problèmes avant.
And Tango makes three était le livre le plus contesté entre 2006 et 2010, sauf en 2009 où il n’était que deuxième, selon l’American Library Association. Le site 8e étage rappelle que sa sortie sous le nom de Tango a deux papas, et pourquoi pas? était presque passée inaperçue en France avant que Jean-François Copé s’en mêle. En 2014, il avait voulu bannir les livres qui présentaient la théorie du genre sous un angle positif. Quelques parents avaient alors demandé à certaines écoles et bibliothèques de retirer des ouvrages, dont celui-ci. L’amour d’une famille homoparentale de pingouins ne devrait finalement plus avoir cours dans les écoles d’une ville pourtant si romantique.
Par Marie Périer
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>> Children’s books about being raised by same-sex parents, including one about a pair of “gay” penguins bringing up a chick, are to be banned in Venice’s schools, as a new mayor stamps a more conservative mark on the World Heritage city.
Luigi Brugnaro, a centre-Right businessman who was elected mayor earlier this month, had promised during his election campaign to purge nurseries and primary schools of books that extol the joys and challenges of single-sex partnerships and gay adoption.
He has no time for books such “And Tango Makes Three”, about a penguin chick in New York’s Central Park Zoo which is brought up by two male penguins named Roy and Silo.
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The 2005 book, which has proved controversial in countries such as the United States and Singapore, is based on the true story of two male chinstrap penguins who formed a relationship and were given an egg to raise.
The chick that hatched was named Tango by zookeepers.
“We don’t want to discriminate against anyone and at home parents can call themselves daddy number one and daddy number two, but I have to consider the majority of families, which have a mum and a dad,” he told La Repubblica newspaper. “It is parents who should educate children about these things, not schools.”
Around 1,000 copies of the book, as well as other titles, were introduced into the educational system by the previous centre-Left administration.
Camilla Seibezzi, a councillor with responsibility for anti-discrimination policies who was behind the project, accused the new mayor of “censorship”.
“The books were made available to teachers, they weren’t imposed on schools,” she said. The books had been introduced to schools in 70 other towns across Italy without any problems, she said.
Mr Brugnaro won the mayoral race in mid-June, beating Felice Casson, a centre-Left politician from the Democratic Party of Matteo Renzi, the prime minister.
The election was called after the previous administration was dissolved last year over a corruption scandal relating to alleged kick-backs paid as part of a multi-million pound project to build a flood barrier at the entrance to Venice’s lagoon.