Des milliers de fidèles orthodoxes, avec croix, icônes et drapeaux, ont défilé ce dimanche 28 août à Belgrade contre la tenue éventuelle de l’EuroPride, déjà annulée par les autorités. Le président serbe Aleksandar Vucic l’avait annoncé la veille, arguant qu’il n’était « pas possible de tout gérer » alors que le pays est confronté à une « crise difficile » au Kosovo, ancienne province serbe qui a proclamé en 2008 son indépendance, jamais reconnue par Belgrade, comme le rappelle l’AFP.
L’évêque orthodoxe Nikanor a salué la décision, qualifiant l’événement de « profanation du pays, de l’Église et de la famille ». Il a également averti que ses fidèles étaient prêts à redescendre dans la rue pour « se mettre devant ceux qui auront l’intention de détruire les valeurs de la Serbie ». « Si j’avais un fusils, je l’aurai utilisé », avait-t-il déjà menacé sur le site Orthodox Time.
L’EuroPride était programmée du 12 au 18 septembre prochain. Mais les organisateurs maintiennent, « la Marche des fiertés aura bien lieu le 17 ».
Les deux premières de Belgrade, en 2001 et en 2010, avaient déjà été entachées de violences. Elles sont depuis 2014 organisées régulièrement mais avec un important dispositif des forces de l’ordre.